L’anatomie du serpent et du Lezard

Pour connaitre l’intérieur et l’extérieur de votre serpent avec cette introduction à l’anatomie du serpent.

Les vétérinaires doivent connaître l’anatomie afin d’effectuer un examen physique, interpréter les rayons X et faire de la chirurgie. Les propriétaires de reptiles devraient également connaître l’anatomie pour examiner leurs pensionnaires et effectuer des examens physiques et identifier des problèmes éventuels.

Les bases de l’anatomie.

Parce que les serpents sont essentiellement de longs tubes, il est possible de partitionner leurs principales parties anatomiques en sections. Si vous mettez le serpent sur une table avec sa tête sur votre gauche, allant de gauche à droite, les premiers 25% du serpent se composent de la tête, de l’œsophage, de la trachée et du cœur. Ce sont les principaux organes et parties.

Dans le second quart, environ 26 à 50% du serpent sont le début des poumons, le foie, puis les trois quarts du chemin vers le foie, l’estomac. Dans le troisième quart, environ 51 à 75% du serpent, vous rencontrerez la vésicule biliaire, la rate et le pancréas. Suite à cette triade d'organes, vous trouverez les gonades (testicules ou ovaires). Entre ces structures se trouve l'intestin grêle, et adjacent à eux le poumon droit (et dans certaines espèces, le poumon gauche également).

Dans le dernier quart, les derniers 76 à 100 pour cent du serpent, vous trouverez la jonction entre le petit et le gros intestin, le caecum (si présent), les reins (de gauche à droite) et le cloaque.

Si vous pouvez vous souvenir de ces bases anatomiques pour les serpents, vous serez un meilleur herpétologiste.

La beauté extérieure La plupart des reptiles ont quatre pattes. Les serpents, toutefois, n'ont pas de jambes. Ils n’ont pas non plus de ceinture pectorale (os de l'épaule) et - à l'exception des boïdés, qui conservent un bassin vestigial et des éperons extérieurs - ils n'ont pas non plus de ceinture pelvienne (la jambe d'appui arrière).

Comme pour tous les reptiles, les serpents sont couverts d'écailles qui offrent une protection contre la dessiccation et les blessures. Elles peuvent être lisses et brillantes, comme les écailles du python, ou rugueuses et ternes comme celles du serpent Hognose. La mince couche extérieure est l'épiderme qui est répandue sur une base régulière. La couche intérieure, plus épaisse et plus développée est le derme. Cette couche cutanée est remplie de chromatophores, des cellules pigmentaires qui donnent leurs couleurs aux serpents.

Les écailles sont constituées principalement de kératine provenant de l'épiderme. Quand le serpent grandit, ce qui fait toute sa vie (la croissance ralentit en vieillissant), cette couche externe de l'épiderme part. De nouvelles écailles se développent sous les anciennes écailles extérieures. Finalement, la couche externe tombe, généralement en un seul morceau à l’envers, comme s'il s'agissait d'une chaussette enlevée à l’envers. Ce processus de délestage est appelé ecdysis ou mue.

En général, si la peau se détache en fragments, cela peut être le signe d’un problème sous-jacent. Un problème de santé ou d’élevage, par exemple un mauvais environnement en termes de température, d'hygrométrie ou un problème d’accessoires dans le vivarium peut en être la cause.

Les écailles sont jointes les unes aux autres par de la peau douce – qui ne se voit pas généralement de l'extérieur - qui se replie vers l'intérieur entre chaque écaille. Les écailles ne peuvent pas s'étirer, mais quand un serpent mange un gros repas, les plis cutanés sortent pour élargir la surface.

Il y a deux types d'écailles sur un serpent. Les écailles du haut et des côtés sont généralement couvertes par des petites écailles. Ces dernières se juxtaposent ou se chevauchent comme des tuiles sur un toit. Le bas du serpent est couvert par des courtes mais très larges écailles qui ressemblent à des barreaux sur une échelle. Elles forment le ventre du serpent et font partie intégrante de la capacité du serpent de se déplacer.

Les serpents ont deux yeux, mais ils n'ont pas de paupières. Une écaille transparente qui fait partie de la peau protège chaque oeil. Lorsqu’un serpent mue, il perd également cette écaille avec sa peau. Cette écaille devient semi opaque bleue quand le serpent se prépare à muer. Les Herpétologistes appellent cela "être dans le bleu." C'est tout à fait normal, mais les nouveaux propriétaires de serpent qui n'ont jamais vu cela peuvent penser qu’il s’agit d’un problème de santé. Immédiatement avant la mue, les yeux redeviennent clairs.

Il est impératif que la peau tombée soit examinée à chaque fois qu'un serpent mue pour être certain que les écailles des yeux tombent également. Temps en temps, elles ne tombent pas et comme d’autres problèmes de peau, cela peut être le signe d’un problème de santé ou d’élevage. En outre, si ces écailles ne tombent pas, cela peut entraîner des problèmes de vision et peuvent potentiellement endommager l'œil.

Les serpents n'ont pas d'oreille externe, mais ils ont une oreille interne, et ils sont capables de détecter des sons à basse fréquence allant de 100 à 700 hertz. (Une jeune personne ayant une ouïe normale peut écouter des fréquences comprises entre environ 20 et 20000 hertz.). L'oreille interne du serpent lui permet également de détecter des mouvements, des positions statiques et des ondes sonores qui voyagent sur le sol.

Une autre caractéristique externe qui se trouve chez les boïdés et les crotalidés réside dans les puits labiaux, une série d'ouvertures le long de la lèvre supérieure et inférieure de la bouche qui contiennent les capteurs de chaleur. Ces puits aident les serpents à attraper leurs proies, et ils mettent en garde les éventuels prédateurs à proximité.

Tous les serpents ont un seul évent qui est une ouverture d’excrétion. Cet évent s'ouvre sur le bas du serpent près de la queue et mène à une structure complexe appelée cloaque qui sera examiné plus tard.

Les caractéristiques de la tête

La tête du serpent contient les yeux, les narines, la bouche, le cerveau, et une structure sensorielle spéciale appelée le vomeronasal ou l’organe de Jacobson. Tous les serpents ont une langue fourchue. Quand ils font vibrer leur langue, ils récupèrent de minuscules particules dans l’air et les mettent en contact direct avec cet organe. C'est comme cela que le serpent sent.

Les dents des serpents se trouvent sur les surfaces internes des mâchoires inférieures et supérieures (respectivement la maxillaire et la mandibule). Les serpents non venimeux ont quatre rangées de dents supérieures: deux rangées jointes aux os de la maxillaire, et deux rangées jointes aux os de la palatine et ptérygoïdiens. Il y a seulement deux rangées sur la mâchoire inférieure, une sur chaque mandibule. La plupart des serpents venimeux ont des crocs à la place des dents maxillaires. Ces crocs peuvent être à l'avant de la bouche, comme chez les serpents à sonnette, ou l'arrière de la bouche comme chez le Hognose.

Les Serpents utiliser leurs dents pour saisir, pas pour mâcher. Leurs dents sont recourbées. Ainsi, une fois que la proie est attrapée, elle peut uniquement se déplacer vers l’estomac du serpent.

Pour connaitre l’intérieur et l’extérieur de votre serpent avec l’analyse du système respiratoire du serpent.

Le système respiratoire.

Les serpents ont une petite ouverture juste derrière la langue appelée la glotte qui s'ouvre dans la trachée. Contrairement à ce que les mammifères ont, la glotte des reptiles est toujours fermée, formant une fente verticale, à moins que le serpent ne prenne son souffle. Un petit morceau de cartilage juste à l'intérieur de la glotte vibre lorsque le serpent expulse l'air de ses poumons. Cela produit le sifflement caractéristique du serpent. Les serpents sont capables d'étendre leur glotte sur le côté de leur bouche quand ils mangent, ce qui leur permet de respirer quand ils consomment des grandes proies.

La trachée est longue, avec la même structure que la paille soutenue par des anneaux cartilagineux. Ces anneaux sont incomplets, ils ressemblent plus à un C qu'à un O. Une fine membrane complète la partie ouverte du C. Cette configuration est également observée chez les lézards, mais la fonction de ces anneaux incomplets reste inconnue. La trachée se termine généralement juste en face du cœur, et à cet endroit, elle se divise dans les deux bronches primaires qui dirigent l'air dans le poumon gauche ou droit.

Dans la plupart des serpents, la courte bronche de gauche termine dans un vestigial, ou rudimentaire, poumon gauche. La taille et la capacité fonctionnelle de ce poumon varie selon les espèces. Il peut être complet chez certains serpents d'eau où il est utilisé pour des fins hydrostatiques. La bronche droite se termine dans le poumon droit fonctionnel.

Les serpents respirent principalement en contrastant les muscles entre leurs côtes. Contrairement aux mammifères, ils n'ont pas de diaphragme, le grand muscle lisse responsable de l'inspiration et de l'expiration entre le thorax et l'abdomen. L'inspiration est un processus actif (contraction des muscles), tandis que l’expiration est passive (les muscles se détendent).

La portion du poumon du serpent la plus proche de sa tête a une fonction respiratoire, c’est là où se produit l'échange d’oxygène. La partie du poumon le plus proche de la queue, quelle que soit la taille du poumon, est plus qu’un sac d’air. L'intérieur des portions de ce sac ressemble plus à l'intérieur d'un ballon qu’à un poumon. Il n'y a pas d'échange de gaz respiratoires.

L'anatomie des serpents, malgré leur forme allongée, a beaucoup de traits communs avec celle des autres vertébrés, y compris l'homme. Elle est basée sur les mêmes appareils et systèmes vitaux et présentent les mêmes organes : cœur, poumons, foie et reins. Mais leur forme et leur disposition différent, à cause de l'étroitesse du corps. Le squelette d'un serpent semble compliqué, avec des centaines de côtes, mais il est très simple, comparé à celui des lézards ou d'autres reptiles.


Anatomie interne
     La plupart des organes d'un serpent sont contenus dans sa longue cage thoracique et composent les divers appareils et systèmes assurant ses fonctions physiologique.


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1. Poumon trachéen
2. Trachée
3. Œsophage
4. Coeur
5. Poumon droit
6. Foie
7. Estomac
8. Vésicule biliaire
9. Pancréas
10. Rate
11. Intestin grêle
12. Testicules
13. Gros intestin
14. Reins
15. Uretère
16. Canal déférent
17. Rectum
18. Cloaque


Appareil respiratoire
     Les serpents inspirent et expirent par la bouche et la trachée. Tous, excepté les boas et les pythons, ont un poumon gauche atrophié ou absent. Le poumon droit est en revanche hypertrophié. Chez les espèces aquatiques, il est très développé et sa partie inférieure est modifiée de façon à pouvoir régler l'équilibre hydrostatique du serpent.
     Chez certaines espèces, l'absence du poumon gauche est compensée par un poumon trachéen, une extension du poumon droit qui fournit un supplément de capacité respiratoire et peur aider le serpent à respirer tout en avalant une grosse proie. Pour éviter d'étouffer, les serpents ont aussi une trachée musculeuse qu'ils peuvent amener en avant, en la faisant passer sous la proie de façon à pouvoir continuer à respirer.


Appareil circulatoire
     Il est similaire à celui de la plupart des autres animaux (hormis les ramifications qui s'étendent dans les membres), si ce n'est que le cœur n'a que 3 cavités au lieu de 4. Il n'a qu'un seul ventricule, partiellement divisé, mais les sangs artériel et veineux ne se mélangent pas.


Appareil digestif
     La digestion commence dans la bouche : des glandes salivaires sécrètent des sucs digestifs pendant que le serpent mange. Chez les serpents venimeux, le venin paralyse la proie tout en contribuant à la digestion. La gorge et l'œsophage, musculeux, aident le serpent à pousser la nourriture vers son estomac (une partie plus élargie de l'intestin).      Du fait de la forme étroite du serpent, l'intestin grêle et le gros intestin sont moins enroulés et donc globalement plus courts que chez les autres animaux. Les aliments non digérés sont éliminés par le rectum et le cloaque.


Appareil excréteur
     Les serpents n'ont pas de vessie. Les déchets filtrés par le rein sont excrétés sous forme d'acide urique, un composé blanc et cristallin, contenant très peu d'au, ce qui permet au serpent de ne pas se déshydrater.


Appareil reproducteur
     Comme les mammifères et d'autres reptiles, les serpents pratiquent la fécondation interne. Les mâles ont des testicules allongées et une paire d'organes copulateurs, les hémipénis, un seul étant utilisé pendant l'accouplement. Le sperme est conduit par l'uretère des testicules jusqu'aux hémipénis. Les femelles ont en général des ovaires décalés, certaines espèces n'ayant pas d'ovaire gauche.


Système nerveux
     Il se compose du cerveau et de la moelle épinière. En l'absence de membres, le réseau nerveux est simplifié, bien que l'organe de Jacobson et, chez certaines espèces, les fossettes thermosensibles soient innervés. La fonction des terminaisons nerveuses sous les fossettes et tubercules des écailles n'est pas claire.


Squelette
     Il comprend un crâne, une colonne vertébrale, des côtes, et parfois une ceinture pelvienne. Les nombreuses vertèbres, qui compose la colonne vertébrale très souple, sont très solides pour résister à la traction imposée par les muscles. Il y a une paire de côtes rattachée à chaque vertèbre cervicale ou dorsale (jusqu'à 400 chez certaines espèces, les petits serpents pouvant néanmoins en avoir 180), mais il n'y en a pas sur les vertèbres caudales. Les côtes ne se rejoignent pas le long du ventre et s'écartent, quand le serpent avale une grosse proie.


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Crâne
     Contrairement à la plupart des carnivores, capables de mâcher leurs proies et de les tenir pendant qu'ils mangent, les serpents n'ont pas de membres et doivent donc avaler leur nourriture en entier. Chez les plus primitifs, les mâchoires ont une mobilité limitée, voire nulle. Ces espèces se nourrissent surtout de fourmis et de termites. Les serpents les plus évolués ingèrent de grosses proies, et la capacité d'ouvrir largement les mâchoires est alors capitale. Ils ont acquis un crâne articulé de façon souple, dont les os, qui, sont chez d'autres animaux, sont massifs et solidement soudés entre eux, sont menus et capables de s'écarter les uns des autres, quand les mâchoires sont grandes ouvertes.
Le crâne de ces espèces est conformé de manière à ce que les mâchoires supérieures puissent se déplacer vers l'avant, l'arrière ou l'extérieur, indépendamment l'une de l'autre et du reste du crâne. La mâchoire inférieure offre une plus grande flexibilité : elle n'est pas jointe au menton et peut s'écarter ou être avancée d'un seul coté à la fois. Ceci permet au serpent d'accrocher ses dents dans la proie et de l'entraîner dans son œsophage.



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Crâne rigide

Le crâne des serpents primitifs, tels les leptotyphlopidés, est rigide et lourd, et les mâchoires sont très courtes


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Mâchoires allongées

Chez les pythonidés, les maxillaires peuvent s'écarter, bien que la mandibule soit encore relativement rigide


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Crâne allégé

Le crâne et la mandibule des colubribés ont des tailles réduites, mais sont très mobiles


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Protéroglyphe

Les mambas et les autres élapidés ont des crochets courts, creux et fixes, sans dents juste derrière


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Solénoglyphe

Les crochets sont très longs, et le serpent peut les replier en rabattant les maxillaires auxquels ils sont rattachés


Dents
     En fonction de leur mode d'alimentation, les serpents ont soit un grand nombre de dents, soit presque aucune. Elles sont disposées le long de l'os dentaire (parties antérieurs de la mâchoire inférieure), des maxillaires et des os palatins. En arrière, les os palatins sont soudés aux os ptérygoïdes, qui portent aussi généralement des dents.
     Au lieu d'être enracinées dans des alvéoles, les dents de serpents sont faiblement rattachées à la surface de la mâchoire. Elles tombent facilement, mais sont constamment remplacées tout au long de la vie du serpent. Même les dents venimeuses sont perdues de cette façon, mais leur remplacement est rapide. Les dents qui tombent s'incrustent souvent dans la proie, lorsque celle-ci est entraînée dans la bouche du serpent, et sont alors avalées.


Crochets
     Certains serpents ont des dents de différents types, notamment de grands crochets pour injecter du venin. Ces serpents sont divisés en deux groupes.

     Les opisthoglyphes : Couvrant environ un tiers des espèces de la famille des colubridés, ils peuvent n'avoir qu'une paire de crochets situés à l'arrière de la bouche, ou deux de chaque côté. Chez certains, les crochets sont sillonnés pour faciliter l'écoulement du venin jusqu'à l'extrémité. Chez quelques espèces, les crochets, assez près de l'avant des mâchoires, peuvent donc injecter le venin en une seule morsure.

     Les protérodontes : Les serpents dotés de crochets antérieurs appartiennent aux atractaspididés, aux élapidés et aux vipéridés. Les crochets des élapidés sont cannelés (protéroglyphes) et ceux des vipéridés canaliculés (solénoglyphes). Les vipéridés peuvent rabattre leurs crochets contre le palais, lorsqu'ils ne s'en servent pas.

 

 

 

Anatomie des serpents
Les reptiles ont plusieurs points en commun avec les mammifères. Ils ont un oesophage, un estomac, des intestins, une trachée, des poumons, des reins, un foie, un pancréas, etc. Cependant, il existe plusieurs points qui différencient les reptiles des mammifères. Par exemple, ils ont un coeur qui ne comporte que trois cavités au lieu de quatre. L'anatomie des reptiles se ressemble d'une espèce à l'autre, mais il existe tout de même des différences du point de vue anatomique entre les tortues, les crocodiliens, les lézards et les serpents.

Anatomie externe
Anatomie externe et organes des sens

Taille et forme

La peau, les écailles et la pigmentation

Anatomie interne
Les serpents contrairement à la majorité des espèces vivantes sur la terre sont de forme allongée. Tous leurs organes possèdent cette morphologie spéciale. L'anatomie des serpents se divise en trois sections : les tiers.

Le premier tiers comprend la tête (choane, dents, langue, glotte et organe de Jacobson); le début de l'oesophage; le début de la trachée, qui est musculeuse pour éviter l'étouffement; le coeur et le poumon gauche, qui est soit atrophié soit absent tout dépendamment des espèces.

Le deuxième tiers comprend, entre autres, le foie, le pancréas et l'estomac. Il comprend également le poumon droit, qui est volumineux : il est aussi long que le deuxième tiers et c'est à l'aide de ce poumon que le serpent respire.

Le dernier tiers comprend les intestins, les reins, l'uretère, et soit les testicules, spermiductes et hémipénis ou soit les ovaires et oviductes selon le cas.

 

 

 

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Les différents systèmes
Système digestif

Système cardiovasculaire

Système respiratoire

Système urinaire et reproducteur

Système endocrinien et immunitaire

Système musculosquelettique

 

 

 

 

 

Anatomie externe et organes des sens

Grossièrement, un serpent est un animal ectotherme, possédant des écailles, mais pas de pattes. Sa tête peut être bien définie par un cou plus étroit ou pas du tout selon les espèces. L'anatomie externe générale du serpent peut se diviser en trois partie : la tête, le corps et la queue.

La queue est plus ou moins longue selon les espèces. On peut distinguer la queue du reste du corps par la présence du cloaque. Tout ce qui se trouve caudalement au cloaque se nomme la queue. La queue ne contient à toute fin pas d'organe si ce n'est des hémipénis chez le mâle et des glandes anales ("musk gland") autant chez le mâle que chez la femelle. Les glandes anales servent à réaliser des interactions sociales avec leurs congénères ou même à dissuader des prédateurs.

Les serpents possèdent des yeux, une gueule, une langue bifide, des narines, mais pas d'oreille en tant que telle. Les serpents ne possèdent pas de paupières. Ils ont plutôt une écaille protectrice transparente qui recouvre la cornée de l'oeil. Une substance ressemblant à des larmes est présente entre la cornée et l'écaille protectrice pour humidifier et protéger l'oeil. L'écaille protectrice recouvrant l'oeil mue en même temps que le reste du corps du serpent. Il arrive parfois que cette écaille mue de façon inadéquate.

La forme de la pupille varie selon le mode de vie du serpent. La pupille peut être ronde ou verticale. En de très rares cas, elle peut même être horizontale. Généralement, les espèces diurnes ont des pupilles rondes, tandis que les espèces crépusculaires ou nocturnes ont plutôt les pupilles verticales. Certains serpents fouisseurs sont aveugles et certains ne possèdent même pas de yeux. Certains serpents ont une très bonne vision et certaines espèces voient même les couleurs.

Les serpents ne possèdent pas de pavillons auriculaires. Ils ne possèdent pas de membrane tympanique, ni d'oreille moyenne. Il possède par contre une oreille interne. Par le passé, il était de mise de considérer les serpents comme étant tous sourds. On croyait que tout ce qu'entendait les serpents était les vibrations. Maintenant, les recherches ont permis de démontrer que les serpents peuvent aussi entendre quelques sons de basses fréquences. Cela dit, l'audition est un sens très peu développé chez les serpents.

Les serpents possèdent deux narines. Ces narines servent à la respiration. Un serpent en santé respire généralement uniquement par les narines. Un serpent respirant par la bouche peut être malade ou avoir considérablement trop chaud. Le serpent sent les odeurs un peu grâce à ses cellules olfactives présentes dans ses narines, mais aussi beaucoup grâce à son organe de Jacobson. Le serpent sort la langue et capte des odeurs. Par la suite, la langue retourne à l'intérieur de la gueule du serpent et l'extrémité de la langue entre en contact avec l'organe de Jacobson afin d'acheminer et d'analyser l'information olfactive. C'est pour cette raison que les serpents sortent si fréquemment leur langue.

Certaines espèces de serpent, comme les pythons, sont capables de détecter les rayons infrarouges émis par une source de chaleur. Ce sens est possible grâce aux fossettes thermosensibles. C'est grâce à ce sens qu'un serpent peut repérer une proie et l'attaquer avec précision, même dans l'obscurité complète.

 

 

Taille et forme


L'évolution naturelle a fait en sorte qu'il y a plusieurs espèces de serpents, de différentes formes et de différentes tailles. Allant de l'anaconda géant (Eunectes murinus) au tout petit boa caoutchouc (Charina bottae), la diversité de taille est importante chez les serpents. Plus le serpent est grand, plus il a de la difficulté à se déplacer et à élever sa température corporelle.

La forme du serpent dépend de son mode de vie. Les serpents longs et minces sont souvent arboricoles ou pourchassent leurs proies, tandis que les serpents courts et épais guettent leurs proies et les capturent par surprise. Il y a six types de forme du corps qui indiquent bien le mode de vie du serpent :

Les serpents fouisseurs sont cylindriques.
Les serpents terrestres ont le ventre aplati.
Les serpents arboricoles ont généralement le ventre plats et les flancs anguleux pour mieux s'agripper.
Les serpents aquatiques ont une forme ovale.
Certains serpents ont une forme triangulaire.

 

 

La peau, les écailles et la pigmentation

 


La peau des serpents est constituée d'écailles qui contrairement à certaines croyances, ne sont pas gluantes. Les écailles protègent les serpents contre les traumas et la déshydratation. Elles ne s'étirent pas, mais la peau entre les écailles, elle, peut s'étirer. Les écailles peuvent être de formes, de taille et textures différentes. Un serpent peut avoir trois ou quatre sortes d'écailles différentes sur son corps. On retrouve les écailles dorsales, ventrales, céphaliques et sous-caudales. Les écailles dorsales sont généralement assez petites. On les retrouve sur le dos du serpent, mais également sur ses flancs. Ces écailles peuvent être lisses ou rugueuse selon l'espèce. Les écailles ventrales sont plus grandes que les écailles dorsales. Elles sont lisses pour faciliter la locomotion. Il existe plusieurs écailles céphaliques différentes. Chez certaines espèces, leur tête est pratiquement entièrement recouverte de petites écailles, tandis que d'autres espèces possèdent plusieurs variétés d'écailles de différentes tailles et de différentes formes sur la tête. Les couleuvres ont généralement plusieurs types d'écailles céphaliques. Les écailles sous-caudales sont situées sous la queue.

Les serpents ne possèdent pas de glandes liées à leur peau, exception faite des glandes anales, localisées ventralement à la base de la queue. Les serpents, comme les mammifères, possèdent une peau constituée de trois couches : l'épiderme, le derme et l'hypoderme. L'épiderme est la couche superficielle. Elle comprend à son tour quatre couches. Une couche de cellules très kératinisées, une couche cornée épaisse, une couche intermédiaire et une couche profonde, nommée couche basale. Le derme est constitué principalement de tissus conjonctif. Il est rempli de chromatophores. Ces cellules pigmentaires donnent la couleur au serpent.

On retrouve quatre chromatophores chez les serpents : les mélanophores, les guanophores, les lipophores et les allophores. Les mélanophores sont responsables du pigment brun-noir. Les guanophore sont des réflecteurs de lumière. Les lipophores sont responsables du pigment jaune, tandis que le rouge est attribuable aux allophores. Il est possible d'obtenir plusieurs variétés de teintes différentes grâce à la combinaison de ces pigments. Par exemple, des mélanophores combinés avec des lipophores et des guanophores vont donner des serpents aux teintes de vert et de jaune. L'albinisme est causé par une absence de mélanophores. Pour plus de détail sur l'albinisme voir la section génétique. Les guanophores sont responsables de l'irridescence de certains serpents comme le serpent arc-en-ciel (Xenopeltis unicolor) représenté sur cette photo.

Il est très rare d'observer chez les serpents un dimorphisme sexuel lié à la couleur ou aux motifs de la peau. Cependant, les adultes peuvent ne pas avoir la même coloration que les bébés. Par exemple, le python vert (Morelia viridis) naît souvent jaune et change de couleur avec les mois pour devenir totalement vert à l'âge adulte. Les motifs aussi peuvent changer. Souvent un bébé boa Amazone (Corallus hortulanus) aura peu de motifs et plus il vieillira, plus ses motifs prendront de l'ampleur.

 

 

Le système digestif


Les serpents ont un tube digestif relativement court et complètement adapté à leur mode d'alimentation. Puisque les serpents mangent des proies entières, ils ont besoin de mécanismes spéciaux pour permettre à leur corps d'ingérer et de digérer de telles proies. Les serpents ont la capacité d'ouvrir leur gueule très grande pour faciliter l'insertion de grosses proies.

Leurs dents sont nombreuses et non enracinés. Elles pointent vers l'arrière pour faciliter la progression de la proie vers l'osophage. Contrairement aux mammifères, les serpents perdent leurs dents et les remplacent régulièrement. Ces animaux à écaille possèdent généralement 6 rangées de dents, une rangée pour chaque côté du mandibule et deux rangées par côté du maxillaire (une sur les rebords et une plus au centre).

Les serpents possèdent de nombreuses glandes muqueuses dans la cavité orale afin de faciliter la descente de la proie vers un osophage musculeux et très extensible. À l'intérieur de l'estomac se trouvent de puissantes enzymes pour permettre la digestion de proies entières. Tout comme les mammifères, les serpents ont aussi un pylore qui contrôle la transition de la nourriture de l'estomac vers le petit intestin. Le petit intestin des serpents est relativement court et peu enroulé contrairement aux mammifères.

Les reptiles, comme les mammifères, ont un colon, par contre, les boïdés ont de plus, un caecum qui se situe au niveau du colon proximal. Le système digestif se termine par le cloaque. Le cloaque est un orifice où se rejoignent les produits du système digestif, urinaire et reproducteur. Il est composé de trois chambre : le coprodeum, l'urodeum et le proctodeum. Le coprodeum récolte les fèces. L'urodeum récolte les produits du système reproducteur et urinaire, c'est-à-dire l'urine et les oeufs ou le sperme. Finalement, le proctodeum est la chambre la plus près du cloaque. Elle sert à mélanger les produits de deux autres chambres. C'est pour cette raison que les fèces de serpents contiennent aussi les urines.

 

 

Le système cardiovasculaire

 


Les serpents possèdent un coeur à trois chambres au lieu de quatre. Ce coeur comporte deux oreillettes et un seul ventricule. Cependant, même si les serpents n'ont qu'un seul ventricule, leur coeur fonctionne à peu près de la même manière que celui des mammifères, car une séparation existe entre les deux moitiés du ventricule ce qui permet d'éviter un mélange entre les sangs veineux et artériels. Pour faciliter l'ingestion de proie, le coeur est mobile. Il n'est pas situé exactement au même endroit chez tous les serpents, il varie de positionnement selon les espèces.

Les reptiles ont un système que les mammifères n'ont pas : le système porte rénal. Avec ce système, le sang provenant de la queue de l'animal doit être filtré par les reins avant de retourner en circulation. Il est très important de connaître cette particularité lorsqu'on injecte des drogues aux reptiles, car plusieurs drogues utilisées pour traiter les reptiles sont éliminées par les reins. Donc, si l'on injecte la drogue dans le dernier tiers du serpent, elle n'aura pas le temps de faire effet et elle sera automatiquement éliminée par les reins. Ceci peut donc entraîner une diminution ou une absence d'effet du traitement. De plus, les drogues qui sont néphrotoxiques (toxiques pour les reins) pourraient entraîner de sérieux problèmes rénaux si elles sont injectées dans le dernier tiers.

Les serpents sont capables de contrôler de façon réflexe leur pression artérielle, mais ce contrôle diminue si le serpent est sous ou sur chauffé. Ceci permet au reptile de contrôler légèrement sa température corporelle. La fréquence cardiaque varie selon les espèces de 20 à 70 battements par minute.

 

 

Le système respiratoire

 


Lors de la respiration chez les serpents, l'air entre tout d'abord dans la glotte pour se diriger par la suite dans la trachée et les poumons. La glotte est située en partie postérieure de la langue au niveau de la mandibule. La glotte des serpents est toujours fermée, elle s'ouvre seulement lors des respirations.

Une petite structure cartilagineuse dans la glotte vibre lorsque le serpent expire avec force. C'est ce qui cause les sifflements caractéristiques des serpents. La glotte a la capacité de se déplacer de façon latérale lors de l'ingestion de nourriture afin de permettre au serpent de respirer tout en mangeant

La trachée est composée d'anneaux cartilagineux incomplets en forme de C, la portion ventrale est composé de cartilage rigide et la portion dorsale, qui referme le C, est plutôt membraneux.

La plupart des serpents ont un poumon gauche atrophié ou absent. C'est principalement avec le poumon droit, qui est très volumineux, que le serpent respire. La partie antérieure du poumon droit sert aux échanges gazeux et la partie postérieure ne sert pas comme tel à la respiration, il s'agit plutôt d'un sac aérien.

Les serpents n'ont pas de diaphragme, ils ne peuvent donc pas tousser. La musculature costale est responsable de la respiration.

 
 

Les systèmes urinaire et reproducteur

 


Les serpents ont deux reins de couleur brune qui comprennent chacun entre 25 à 30 lobes. Le rein droit est toujours positionné de façon antérieure par rapport au rein gauche.

Les serpents n'ont pas de vessie, l'uretère relie donc directement les reins et l'urodeum. Puisqu'il n'y a pas de vessie chez le serpent, il n'y a pas non plus d'urètre.

Tous les serpents mâles ont des fourreaux dans lesquels sont rangés deux hémipénis. Pendant la copulation, le mâle sort un de ses deux hémipénis de son fourreau pour pénétrer la femelle. Chez les serpents tout comme les lézards, les hémipénis sont inversés lorsqu'ils sortent de leurs fourreaux.

Les testicules au nombre de deux sont cylindriques et situés à l'intérieur du corps. Tout comme les reins, le testicule droit est antérieur au testicule gauche. Les testicules ne sont pas toujours de même taille, leur taille varie selon la saison. En saison de reproduction, les testicules sont plus volumineux qu'en période de repos. Tout comme pour les testicules du mâle, la femelle possède des ovaires de forme longiligne.
 

 

Les systèmes endocrinien et immunitaire

 


Les serpents ne possèdent pas de ganglions lymphatiques. On ne peut donc pas rechercher leur inflammation comme signe caractéristique d'infection. Les serpents possèdent tout comme les mammifères une rate, un pancréas et une vésicule biliaire. Ces organes jouent sensiblement les mêmes rôles chez ces animaux. La rate est une petite sphère rougeâtre située entre la vésicule biliaire et le pancréas. Le pancréas et la rate sont généralement adhérés ensemble. Le pancréas se trouve derrière la vésicule biliaire tout de suite après l'estomac.

Contrairement aux mammifères et même aux lézards et aux tortues, la vésicule biliaire n'est pas adhérée au foie chez les serpents. Les serpents possèdent un thymus. Son rôle est le même que pour les mammifères, c'est-à-dire la protection de l'organisme par la production de cellules immunitaires. La thyroïde est également présente chez les serpents. Cette glande joue un rôle important dans le processus de la mue.

Les reptiles possèdent une ou deux paires de glandes parathyroïdiennes. Ces glandes ne sont pas représentées sur le dessin, car elles sont très petites et difficiles à visualiser. Cependant, elles se trouvent à proximité de la thyroïde. Elles servent à la régulation des niveaux de calcium et de phosphore dans l'organisme.

 

 

 

Le système musculosquelettique

 


Puisque les serpents ne possèdent pas de pattes, leur anatomie est composée de moins de type de muscles et d'os différents. Par contre, cela ne signifie pas pour autant qu'ils ne possèdent pas beaucoup de muscles et d'os. Les serpents possèdent près de 300 côtes et vertèbres. Les serpents n'ont pas de sternum, donc les côtes sont libres de mouvement, ce qui permet l'ingestion de grosses proies. Les serpents n'ont pas de ceinture pelvienne, ni de ceinture pectorale.

Le crâne des serpents est solide, mais articulé. Les mâchoires sont mobiles. La mâchoire supérieure est liée aux os du crâne de façon lâche. La mâchoire inférieure est très flexible et peut aller pratiquement dans tous les sens.

On retrouve chez les serpents les muscles pariétaux. Ces muscles se rattachent aux côtes. On retrouve également des muscles intercostaux (entre les côtes), des muscles costocutanés (entre les côtes et la peau) et des muscles peaussiers qui assurent la mobilité des écailles.

Les serpents se déplacent principalement selon un mode de locomotion appelé l'ondulation latérale. Selon ce mode de locomotion, le serpent glisse sur le substrat, chaque partie de son corps passe successivement par les mêmes endroits. L'ondulation latérale est possible grâce à une série de contractions et de relaxations musculaires en alternance d'un côté à l'autre de la tête vers la queue. Les serpents peuvent se déplacer selon d'autres modes et ils peuvent même selon les espèces nager, grimper, s'enfouir et sauter.

 

 

Anatomie des lézards

Les reptiles ont plusieurs points en commun avec les mammifères. Ils ont un oesophage, un estomac, des intestins, une trachée, des poumons, des reins, un foie, un pancréas, etc. Cependant, il existe plusieurs points qui différencient les reptiles des mammifères. Par exemple, ils ont un coeur qui ne comporte que trois cavités au lieu de quatre. L'anatomie des reptiles se ressemble d'une espèce à l'autre, mais il existe tout de même des différences du point de vue anatomique entre les tortues, les crocodiliens, les lézards et les serpents.

Anatomie externe

Anatomie externe et organes des sens

La peau, les écailles et la pigmentation

Anatomie interne

L'anatomie interne du lézard ressemble beaucoup à celui du serpent. Cependant, les lézards ont deux poumons et plusieurs espèces ont une vessie.

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Les différents systèmes

Système digestif

Système cardiovasculaire

Système respiratoire

Système urinaire et reproducteur

Système endocrinien et immunitaire

Système musculosquelettique

 

 

 

Le système digestif

Les lézards sont différents des serpents en plusieurs points. Entre autres, ils n'ont pas à avaler de grosse proie entière. Les mécanismes d'ingestion et de digestion sont donc différents chez ces deux groupes de reptiles.

Les dents des lézards peuvent être pleurodontes ou acrodontes. Le premier type est retrouvé chez la majorité des espèces de lézards, dont les iguanidés. Ces dents sont situées sur la surface interne des os de la mâchoire. On retrouve le deuxième type chez les agamidés et chez les caméléonidés. Les dents acrodontes sont situées sur le rebord des mâchoires. Les dents pleurodontes sont remplacées régulièrement. Elles tombent pour laisser place à de nouvelles dents. Les dents acrodontes, quant à elles, ne tombent pas sauf chez les individus juvéniles.

La langue des lézards varie selon les espèces. Elle peut être simple ou bifide. Elle sert plus à sentir qu'à goûter. Le goût ne serait pas un sens tellement développé chez les lézards. Tout comme les serpents, les lézards possèdent un organe de Jacobson qui fonctionne de la même façon. Les caméléons possèdent une langue particulière qui leur sert à chasser. Grâce à sa langue protractile enduite de mucus, le caméléon peut attaquer des proies relativement loin de lui. En effet, sa langue pourrait mesurer jusqu'à deux fois la longueur de son corps (nez à cloaque).

Les lézards possèdent un estomac assez simple. Contrairement à la majorité des serpents, la plupart des lézards ont un caecum. Le système digestif se termine par le cloaque. Le cloaque est un orifice où se rejoignent les produits du système digestif, urinaire et reproducteur. Il est composé de trois chambre : le coprodeum, l'urodeum et le proctodeum. Le coprodeum récolte les fèces. L'urodeum récolte les produits du système reproducteur et urinaire, c'est-à-dire l'urine et les oufs ou le sperme. Finalement, le proctodeum est la chambre la plus près du cloaque. Elle sert à mélanger les produits de deux autres chambres. C'est pour cette raison que les fèces de lézards contiennent aussi les urines.

 

 

Le système cardiovasculaire

Les lézards tout comme les serpents possèdent un coeur à trois chambres au lieu de quatre. Ce coeur comporte deux oreillettes et un seul ventricule. Cependant, même si les lézards n'ont qu'un seul ventricule, leur coeur fonctionne à peu près de la même manière que celui des mammifères, car une séparation existe entre les deux moitiés du ventricule ce qui permet d'éviter un mélange entre les sangs veineux et artériels.

Les reptiles ont un système que les mammifères n'ont pas : le système porte rénal. Avec ce système, le sang provenant des parties postérieures de l'animal doit être filtré par les reins avant de retourner en circulation. Il est très important de connaître cette particularité lorsqu'on injecte des drogues aux reptiles, car plusieurs drogues utilisées pour traiter les reptiles sont éliminées par les reins. Donc, si l'on injecte la drogue dans les pattes arrières ou dans la queue du lézard, elle n'aura pas le temps de faire effet et elle sera automatiquement éliminée par les reins. Ceci peut donc entraîner une diminution ou une absence d'effet du traitement. De plus, les drogues qui sont néphrotoxiques (toxiques pour les reins) pourraient entraîner de sérieux problèmes si elles sont injectées caudalement aux reins.

La veine la plus utilisée chez les lézards pour pratiquer un prélèvement sanguin est la veine caudale ventrale. Par contre, il ne faut pas utiliser cette voie chez les lézards pouvant facilement utiliser l'autotomie comme moyen de défense passif, car la queue du lézard pourrait aisément rester dans les mains de l'intervenant.

 

 

Le système respiratoire

Lors de la respiration chez les lézards, l'air entre tout d'abord dans la glotte pour se diriger par la suite dans la trachée et les poumons. La glotte est située en partie postérieure de la langue au niveau de la mandibule. La glotte des lézards est toujours fermée, elle s'ouvre seulement lors des respirations. Certaines espèces de lézards possèdent des cordes vocales, notamment les geckos, ce qui leur permet de vocaliser. Certaines espèces de lézards, notamment l'iguane vert (Iguana iguana iguana), possèdent une glande nasale conçue pour éliminer l'excédent de sel ingéré dans l'alimentation. Lorsque la concentration osmotique plasmatique est trop élevée, le sodium excessif est éliminé par cette glande.

Contrairement aux serpents qui possèdent principalement un seul poumon, les lézards en possèdent deux. Par contre, tout comme les serpents, les lézards n'ont pas de diaphragme, ils ne peuvent donc pas tousser. La musculature costale est responsable de la respiration.

 

 

Les systèmes urinaire et reproducteur

Contrairement aux serpents, la majorité des espèces de lézards possèdent une vessie. Les lézards possèdent deux reins incapables de concentrer l'urine. Les analyses urinaires ne permettent donc pas de détecter si les reins fonctionnent adéquatement, due à leur incapacité générale à concentrer l'urine

Tous les lézards mâles ont des fourreaux dans lesquels sont rangés deux hémipénis. Pendant la copulation, le mâle sort un de ses deux hémipénis de son fourreau pour pénétrer la femelle. Les testicules au nombre de deux sont situés à l'intérieur du corps. Les femelles possèdent une paire d'ovaires et d'oviductes. Alors que les serpents ne possèdent pas de dimorphisme sexuel, plusieurs espèces de lézards peuvent être sexés à l'oeil. Voir section sexage pour en savoir plus.

 

 

Les systèmes endocrinien et immunitaire

Les lézards possèdent tout comme les mammifères une rate, un pancréas et une vésicule biliaire. Ces organes jouent sensiblement les mêmes rôles chez ces animaux. La vésicule biliaire est associée au foie chez les lézards, ce qui n'est pas le cas des serpents.

Les lézards possèdent un thymus. Son rôle est le même que pour les mammifères, c'est-à-dire la protection de l'organisme par la production de cellules immunitaires. La thyroïde est également présente chez les lézards. Elle varie en forme et en nombre selon les espèces. Cette glande joue un rôle important dans le processus de la mue.

Les lézards possèdent deux paires de glandes parathyroïdiennes. Ces glandes servent à la régulation des niveaux de calcium et de phosphore dans l'organisme.

 

 

Le système musculosquelettique

L'appareil musculosquelettique des lézards n'est pas tellement différent de celui des mammifères à quatre pattes. Les lézards possèdent eux aussi des côtes et des vertèbres. Ils possèdent souvent quatre pattes (exception faite des lézards apodes). Ces pattes sont composées des mêmes os que chez l'humain, c'est-à-dire un humérus, un radius et un cubitus pour les membres antérieurs et un fémur, un tibia et un péroné pour les membres postérieurs. Généralement les lézards possèdent cinq doigts (pentadactyles). Ces doigts peuvent être de différentes longueurs et formes. Chez les caméléons, la zygodactylie est présente. Elle consiste en une fusion de certains doigts pour donner naissance à une sorte de pince, très utile chez ces animaux arboricoles.

La majorité des espèces de geckos possèdent, quant à eux, des lamelles adhésives sous leurs doigts pour leur permettre de coller aux différentes surfaces. Ce n'est pas par un effet de ventouse ou un effet de velcro que les geckos arrivent à coller aux surfaces. Les forces de Van der Waals sont les responsables. Il s'agit en fait de milliards d'interactions entre le substrat et les rangées de poils que constituent les lamelles adhésives qui permettent aux geckos de se maintenir sur une surface contre la gravité.

La plupart des lézards se déplace à l'aide de leurs quatre pattes, mais certaines espèces comme les basilics, sont capables de se déplacer de façon très rapide sur leurs pattes postérieures seulement. Plusieurs lézards sont capables d'autotomie. L'autotomie consiste en une caudectomie volontaire lorsque le lézard se sens menacé.

 

 

 

 

   

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