Differentes Especes de Lezard 2

 

Iguane vert

L'iguane vert n'est vraiment pas un lézard de débutant. Oui, il vit bien en captivité et il est docile, mais il demeure un lézard géant et demande beaucoup d'espace. De plus, son régime alimentaire de végétarien complique les choses, puisqu'on doit veiller à ce qu'il n'ait aucune carence nutritive. On doit lui préparer des petits plats tous les jours. On doit faire notre épicerie en fonction de notre iguane vert et acheter plein de fruits et légumes pour lui. Physiquement, l'iguane vert est de couleur verte variant du vert brun au vert émeraude. Les jeunes sont généralement d'un vert plus vif que les adultes.

Espèce

Iguana iguana iguana

Autre appellation

Green iguana, iguane commun.

Habitat naturel et mœurs

Arboricole et diurne. Il habite dans les régions semi-humides.

Taille à l'âge adulte

Entre 1,5 mètres et 2 mètres

Reproduction

Ovipare

Dimorphisme sexuel

Pas facile chez les juvéniles. Pour les adultes, les mâles sont plus gros, ont une plus grosse crête dorsale et ont les pores fémoraux extrêmement développés.

Nombre de petits

Dans la nature, la femelle iguane vert pouvait pondre jusqu'à 70 œufs, mais, en captivité, elle ne pond généralement qu'une trentaine d'œufs.

Incubation

70 à 110 jours.

Répartition géographique

Amérique centrale et du Sud.

Régime alimentaire

Végétarien stricte.

Espérance de vie

15 ans, parfois plus.

Tempérament

L'iguane vert est généralement calme (pour un lézard) et facile à "apprivoiser". Il se laissera manipuler par son maître s'il y est habitué jeune. Attention cependant, un iguane non habitué aux manipulations pourra être agressif et se servir de ses dents, de ses griffes et de sa queue contre vous. L'idéal si on veut un "iguane de compagnie" est de choisir une femelle plutôt qu'un mâle, car les mâles ont tendance à devenir agressifs et territoriaux à maturité sexuelle. Ne mettez jamais deux mâles ensemble.

Vie en captivité

Il n'est pas difficile à garder en captivité, mais demande beaucoup de place. Un iguane adulte pourrait facilement vivre dans une pièce complète, mais le taux d'humidité et les températures sont plus difficiles à contrôler dans un environnement aussi vaste. Il est donc plutôt conseillé de lui bâtir un grand terrarium spécialement conçu pour lui. Si vous optez quand même pour la pièce, pensez que votre pièce doit être résistante à l'humidité, car l'iguane vert demande un haut taux d'humidité. La pièce doit également être sécuritaire et bien chauffée. L'iguane doit disposer de plusieurs branches solides dans la pièce. On peut lui faire un escalier qui monte en direction d'une large plateforme où on y place une lampe chauffante. Il ne faut pas oublier de lui mettre une lampe UV. L'iguane doit disposer d'un bassin d'eau (bassin pour enfant) dans la pièce. Il aimera s'y baigner et y fera probablement ses besoins.

La pièce doit être isolée pour éviter les courants d'airs. Il est possible de placer un ou des coussins chauffants en dessous du bassin d'eau pour créer un bon taux d'humidité dans la pièce. Vous pouvez aussi utiliser un humidificateur. Votre iguane peut se promener dans votre maison, mais rappelez-vous qu'il n'est pas un chien et qu'il doit absolument avoir son coin de chaleur. L'idéal serait une lampe chauffante, mais assurez-vous que votre lézard ne peut pas se brûler. On peut la placer assez haut au-dessus d'une des branches dans la pièce. L'été, il est très important de le sortir dehors pour lui faire profiter de vrais rayons UV, puisque les conditions dans une pièce ne sont pas idéales.

Donc, l'idéal est la construction d'un grand terrarium. Les dimensions minimales de ce terrarium devraient être de 3 m de long X 1,5 m de large X 2 m de haut. Il doit comprendre des branches solides, une lampe UV, une lampe chauffante, une lampe de nuit ou un coussin chauffant pour éviter que la température ne baisse trop la nuit. Ensuite, il doit avoir accès à un large plat d'eau et il doit avoir une ou plusieurs cachettes. Le substrat (fond de cage) peut être du papier, vu la grandeur à couvrir, le papier est l'option la moins coûteuse. N'oubliez pas de vous procurer des thermomètres pour contrôler les températures et un hygromètre pour l'humidité.

Température

 

point chaud

35 °C à 38 °C

point froid

25 °C à 30 °C

nuit

25 °C

Degré d'humidité

Important (80 à 90 %). C'est un taux élevé d'humidité et cela n'est pas facile à reproduire dans une pièce. On peut lui mettre un bassin d'eau avec des coussins chauffants en dessous. On peut aussi utiliser un humidificateur. Dans un terrarium, on doit avoir un large plat d'eau et vaporiser abondamment le terrarium un minimum de deux fois par jours avec de l'eau tiède. Un hygromètre est nécessaire pour assurer que le taux d'humidité soit adéquat.

 

 

 

Lézard à collier

Le lézard à collier est un petit lézard vif possédant un collier noir très caractéristique autour du cou. Il est un coureur particulièrement rapide et peut même courir sur ses pattes arrières. Il présente souvent des couleurs vives tels que le jaune, l'orange ou le vert (surtout pour les mâles).

Espèce

Crotaphytus collaris

Autre appellation

Collared lizard

Habitat naturel et mœurs

Diurne et terrestre. Il habite les milieux désertiques ou semi-désertiques.

Taille à l'âge adulte

20 à 33 cm

Reproduction

Ovipare

Dimorphisme sexuel

Les couleurs du mâle sont plus vives (sauf si la femelle est en période de ponte, elle présentera alors des taches rouges sur les côtés et le cou). Les mâles sont plus gros et sont souvent de couleur verte avec un cou jaune ou orange. La tête des mâles peut être jaune vif ou orange vif.

Saison des amours

Avril à juin

Nombre de petits

4 à 6 œufs par ponte (peut avoir 2 ou 3 pontes).

Incubation

53 à 80 jours

Répartition géographique

Sud-Ouest de États-Unis ainsi qu'au nord du Mexique.

Régime alimentaire

Insectivore avec des tendances carnivores

Espérance de vie

Une dizaine d'année

Tempérament

C'est un petit lézard vif. Il est rapide et très actif. Nerveux, il doit être habitué jeune à la manipulation.

Vie en captivité

Un adulte, pour être bien, doit vivre dans un terrarium de dimension minimale de 33 gallons, car les lézards à collier sont très actifs et demandent beaucoup d'espace.

Le fond peut être du sable à l'âge adulte (ils adorent s'y cacher) et du tapis gazon lorsque juvéniles pour éviter les ingestions. On doit lui fournir plusieurs roches ainsi que des branches solides et des cachettes.

On doit absolument lui fournir une lampe chauffante et une lampe UV. Pour éviter que la température ne baisse trop durant la nuit, on peut soit placer un coussin chauffant à l'autre extrémité du terrarium (où il n'y a pas de lampe chauffante), soit mettre une lampe de nuit.

Température

 

point chaud

32 °C à 38 °C

point froid

25 °C à 28 °C

nuit

22 °C à 25 °C

Degré d'humidité

Faible (environ 40 %). Aucune vaporisation nécessaire sauf si déshydratation. On peut lui fournir un petit bol d'eau périodiquement si cela s'avère nécessaire.

 

 

 

Lézard à queue courbée

Le Leiocephalus (iguane à tête lisse) est un petit lézard possédant une queue courbée. Ces lézards courbent leur queue pour attaquer. À la fin de l'attaque, la queue se détache pour occuper l'ennemi. Elle repoussera, mais jamais aussi belle que la première. C'est un lézard vif et nerveux. Il est facile à maintenir en captivité, mais n'est pas un lézard qu'on peut vraiment manipuler.

 

Espèce

Leiocephalus (comprenant une vingtaine d'espèces)

Autres appellations

Lézard à queue frisée, iguane à queue frisée, curly tail

Habitat naturel et mœurs

Terrestre et diurne, il grimpe cependant aux arbres. Il habite un milieu semi-désertique.

Taille à l'âge adulte

10 cm à 20 cm.

Reproduction

Ovipare

Dimorphisme sexuel

Les mâles sont plus gros que les femelles et ont la base de la queue plus large.

Saison des amours

Mars, avril.

Nombre de petits

De 4 à 6 œufs par ponte, peut avoir de 6 à 8 pontes par année.

Incubation

70 à 80 jours.

Répartition géographique

Haïti (Caraïbes), Pérou, Cuba et Floride.

Régime alimentaire

Insectivore, cependant il peut manger des fruits et légumes.

Espérance de vie

5 à 8 ans

Tempérament

Lézard vif et nerveux. Il est idéal pour les débutants puisqu'il est peu dispendieux et facile à garder, mais ce n'est pas un lézard pour manipuler. Il peut être très territorial (entre mâles).

Vie en captivité

Un adulte doit vivre dans un terrarium de dimension minimale de 10 à 15 gallons. Un couple ou un groupe peut vivre dans un terrarium 25 gallons. Le substrat peut être du tapis gazon ou du sable (ces lézards aiment bien s'enfouir dedans).

Une lampe UV et une lampe chauffante sont absolument nécessaires. Un coussin chauffant doit rester allumé en tout temps pour éviter une trop grande baisse de température la nuit. On peut lui fournir des roches et quelques branches pas trop hautes. Un grand plat d'eau est nécessaire pour les baignades. On ne doit jamais mettre deux mâles dans le même terrarium.

Température  

point chaud

30 °C à 35 °C

point froid

25 °C à 28 °C
nuit
21 °C à 24 °C

Degré d'humidité

Moyen (40 % à 60 % dépendant des espèces). On peut obtenir ce taux d'humidité grâce à un grand plat d'eau et en vaporisant le terrarium une fois par jour avec de l'eau tiède. Ainsi, on évitera la déshydratation.

 

 

 

Lézard cornu

Le lézard cornu est un reptile pas très élégant. Il est aplatit et sa couleur se confond bien avec le sable. Il est pourvu de pics et de crêtes. Sa tête comporte des cornes qui varient en nombre et en apparence selon les espèces. Ce lézard étrange peut être soit ovipare soit ovovivipare, selon les espèces. Il ne vit pas bien en captivité, laissons-le donc dans son environnement naturel.

Espèce

Phrynosoma (comprenant 14 espèces)

Autre appellation

Horned lizard, toads-Horny, Toads-Horned Frogs, Lézard crapaud.

Habitat naturel et mœurs

Diurne, il habite plus souvent qu'autrement les régions désertiques, où il se confond bien avec le sable. Cependant, quelques espèces habitent les forêts et même les prairies.

Taille à l'âge adulte

9 à 20 cm tout dépend de l'espèce.

Reproduction

Ovipare et ovovivipare

Saison des amours

Avril à juin

Nombre de petits

De 5 à 50 œufs ou petits, tout dépend de l'espèce.

Incubation

Pour les espèces ovipares, environ 45 à 55 jours.

Répartition géographique

Sud des États-Unis, Mexique et quelques autres endroits.

Régime alimentaire

Fourmis, principalement.

Espérance de vie

Pas de donnée.

Tempérament

Le lézard cornu a beaucoup de prédateurs, mais sait très bien se défendre. Il a une apparence hideuse qui repousse quelques prédateurs. De plus, ses pics sur le corps dissuadent les prédateurs de le manger. Grâce à sa couleur, il se confond bien avec le décor. Il ne bouge pas lorsqu'on l'approche pour ne pas être vu. Quelques espèces de lézard cornu utilisent un moyen de défense bien particulier. Lorsqu'ils se sentent menacés, ils peuvent lancer un jet de sang de leurs yeux. Ce jet peut atteindre une distance d'un mètre.

Vie en captivité

Il ne survit pas en captivité. La seule façon de maintenir ce lézard en vie en captivité est de lui fournir des fourmis à manger puisque ce reptile a absolument besoin d'acide formique dans sa diète pour survivre.

 

 

Scinque à langue bleue

Le Scinque à langue bleue est une espèce comprenant en fait deux sous-espèces reconnues. Il y a Tiliqua scincoides intermedia, cette sous-espèce habite plus au nord de l'Australie et possède une couleur dorsale orange brune et il y a Tiliqua scincoides scincoides, cette sous-espèce habite plus à l'est et au sud-est de l'Australie et possède une couleur dorsale plus foncée avec de larges bandes horizontales. Le Scinque à langue bleue possède un long corps et de petites pattes. Sa langue est d'un bleu vif, qu'il sort lorsqu'il se sent menacé. En effet, les couleurs vives dans la nature sont souvent signes d'animaux venimeux, donc cette méthode sert d'intimidation pour les prédateurs éventuels.

Espèce

Tiliqua scincoides

Autre appellation

Blue-tongue skink

Habitat naturel et mœurs

Terrestre et diurne. Il habite les régions semi-désertiques.

Taille à l'âge adulte

En moyenne 45 à 50 cm.

Reproduction

Ovovivipare

Dimorphisme sexuel

Les mâles sont généralement plus gros et la base de leur queue est plus large.

Saison des amours

Début du printemps

Nombre de petits

10 à 25 petits

Incubation

4 mois de gestation

Répartition géographique

Australie

Régime alimentaire

Omnivore

Espérance de vie

Une vingtaine d'année

Tempérament

Lézard docile et facile d'approche. Il sera doux si on l'habitue jeune aux manipulations et si on continue à le manipuler toute sa vie. Cependant, les mâles sont très territoriaux entre eux, on ne devrait donc jamais placer deux mâles dans le même terrarium. C'est un lézard dont le coût est généralement assez élevé, mais il demeure un lézard idéal pour débutant

Vie en captivité

Pour être bien, le scinque à langue bleue doit vivre dans un minimum de 40 gallons, pour avoir de la place pour bouger. Le substrat (fond de terrarium) peut être du sable. On peut lui mettre des branches pas très hautes et des roches pour agrémenter l'habitat. Il doit avoir des cachettes et on doit également lui mettre un bol d'eau pas trop grand pour les baignades éventuelles. La lampe chauffante et la lampe UV sont absolument nécessaires. Cependant, la lampe de nuit et le coussin chauffant ne le sont pas, puisque la nuit, il suffit tout simplement de fermer les deux lampes.

Température  

point chaud

32 °C à 38 °C

point froid

25 °C à 28 °C

nuit

Température de la pièce (environ 20 °C)

Degré d'humidité

Relativement faible, un petit plat d'eau suffit, accompagné d'une vaporisation d'eau tiède par jour du terrarium.

 

 

Varan de Komodo

Avec un poids d'environ 250lbs à 300lbs et une taille d'environ 3 mètres, le varan de Komodo est le plus gros et le plus grand lézard au monde. Il est un prédateur extraordinaire avec sa vision et son odorat développé. Malgré son poids immense, il est habile : il court rapidement, il nage et grimpe. Ses dents déchiqueteuses, sa queue et ses griffes contribuent à faire de lui un véritable tueur. Le dragon de Komodo est un mal aimé de la population, et son habitat naturel est de plus en plus détruit. Pour cette raison, il est considéré comme en danger et fait partie de l'annexe 1 de CITES (une convention entre pays qui vise à protéger les espèces menacées).

Espèce

Varanus komodoensis

Autre appellation

Dragon de komodo, Komodo Monitors, Ora.

Habitat naturel et mœurs

Terrestre et diurne. Il habite les régions semi-arides.

Taille à l'âge adulte

Il peut mesurer jusqu'à 3 mètres.

Reproduction

Ovipare

Dimorphisme sexuel

Les mâles sont toujours plus gros que les femelles. La véritable distinction de fait avec les écailles autour du cloaque qui sont différentes entre le mâle et la femelle.

Saison des amours

Juillet

Nombre de petits

Environ 20 œufs. Peut cependant en avoir beaucoup plus.

Incubation

8 mois

Répartition géographique

Îles indonésiennes (Komodo et autres).

Régime alimentaire

Carnivore, charognard

Espérance de vie

50 ans dans la nature, 20 ans en captivité.

Tempérament

Le varan de Komodo est un animal solitaire, sauf en période de reproduction. Il est agressif et territorial, il n'a pas peur des combats entre mâles. Il est un bon nageur et peut courir rapidement sur de courtes distances. Il est aussi capable de grimper, tout ceci contribue à faire de lui un excellent prédateur. Sa morsure est toujours infectée et une proie peut mourir quelques temps plus tard, non pas à cause de l'attaque, mais à cause d'une septicémie (empoisonnement du sang).

Vie en captivité

Non conseillé, le varan de Komodo est un lézard géant, le plus grand sur cette planète. Il demande beaucoup trop d'espace et de nourriture. De plus, son comportement agressif devrait nous inciter à le laisser là où il se trouve : dans la nature.

 

 

Varan des savanes

Le varan des savanes est un des plus petits varans. De par ce fait, il se garde mieux en captivité que les autres du même genre. Il est possible de le rendre manipulable, si on commence dès son jeune âge et si l'on n'arrête jamais. Les morsures de varan sont très douloureuses et souvent incitent les gens à ne plus continuer à apprivoiser leur varan. Physiquement, il est de couleur variable du gris au brun. Son dos est recouvert de taches foncées et son ventre est blanc sale. C'est une espèce menacée.

Espèce

Varanus exanthematicus (comprenant 5 sous-espèces).

Autre appellation

Savannah monitor

Habitat naturel et mœurs

Terrestre et diurne, il habite les régions arides à semi-arides.

Taille à l'âge adulte

En moyenne un mètre

Reproduction

Ovipare

Dimorphisme sexuel

Les mâles seraient plus gros que les femelles. Renflement visible des hémi-pénis chez le mâle.

Saison des amours

Entre juillet et septembre

Nombre de petits

20 à 50 œufs

Incubation

5 à 6 mois

Répartition géographique

Afrique, surtout au sud du Sahara

Régime alimentaire

Plutôt insectivore, contrairement aux autres varans. Mais en captivité, il est possible de le nourrir comme un carnivore. Attention à ne pas trop le nourrir, il a tendance à devenir gras.

Espérance de vie

15 à 20 ans en captivité

Tempérament

Relativement agressif (comparé à la moyenne des lézards), mais relativement "sociable" (comparé à la moyenne des varans). Si on le prend jeune, il est possible de l'apprivoiser. Il peut devenir assez manipulable, mais il demeure un varan avec une longue queue, de bonnes griffes et de très bonnes dents qui infligent des morsures assez atroces. Ne jamais mettre deux mâles dans le même terrarium, ils sont très territoriaux.

Vie en captivité

Le varan des savanes est un grand lézard et il pourrait facilement vivre dans une pièce complète, mais le taux d'humidité et les températures sont plus difficiles à contrôler dans un environnement aussi vaste. Il est donc plutôt conseillé de lui bâtir un grand terrarium spécialement conçu pour lui. Si vous optez quand même pour la pièce, elle doit être sécuritaire et bien chauffée. Le varan doit disposer de branches solides dans la pièce, car même s'il est terrestre, il aime parfois se coucher près de sa source de chaleur et lézarder. On peut lui faire un escalier qui monte en direction d'une large plateforme ou on place soit des coussins chauffants soit une lampe chauffante. Il ne faut pas oublier de lui mettre une lampe UV. Le varan doit disposer d'un bassin d'eau, pas trop grand, pour ne pas faire trop augmenter le taux d'humidité dans la pièce.

La pièce doit être isolée pour éviter les courants d'airs. Votre varan peut se promener dans votre maison, mais rappelez-vous que ce n'est pas un chien et qu'il doit absolument avoir son coin de chaleur. L'idéal serait une lampe chauffante, mais assurez-vous que votre lézard ne peut pas se brûler. On peut le placer assez haut au-dessus d'une des branches dans la pièce. L'été, il est très important de le sortir dehors pour lui faire profiter de vrais rayons UV, puisque les conditions dans une pièce ne sont pas idéales.

Donc, l'idéal est la construction d'un grand terrarium. Les dimensions minimales de ce terrarium devraient être de 3 m de long X 1,5 m de large X 2 m de haut. Il doit comprendre des branches solides, une lampe UV et une lampe chauffante. Ensuite, il doit avoir accès à un plat d'eau et il doit avoir une ou plusieurs cachettes. Le substrat (fond de cage) peut être du papier, vu la grandeur à couvrir, le papier est l'option la moins coûteuse. N'oubliez pas de vous procurer des thermomètres pour contrôler les températures et un hygromètre pour l'humidité.

Température  

point chaud

35 °C

point froid

25 °C à 30 °C

nuit

20 °C à 24 °C

Degré d'humidité

Relativement faible (40 %). On doit lui fournir un bassin d'eau chaude (chauffé par un coussin chauffant), car le varan des savanes aime boire et prendre un bain de temps à autres. Ceci sera suffisant pour créer une bon taux d'humidité et on ne sera pas obligé de vaporiser le terrarium.

 

 

Le varan du Nil est un varan très gros et très agressif (comme la majorité des varans). C'est un carnivore vorace qui n'est jamais satisfait. Il est tellement glouton qu'il peut même être cannibale et manger les individus de son espèce. Il a cependant tendance à l'obésité et on doit vraiment surveiller les quantités à lui donner. C'est un lézard qui aime l'eau et qu'on retrouve toujours près des cours d'eau. Physiquement, il est plutôt gris avec des lignes ou des point d'un autre couleur (jaune, beige, blanc sale). Comme tous les varans, il a de courtes pattes, un très long corps et une très longue queue.

Espèce

Varanus niloticus (comprenant 4 sous-espèces)

Autre appellation

Nile monitor

Habitat naturel et mœurs

Terrestre et diurne, il habite les régions humides à semi-humides.

Taille à l'âge adulte

Environ 2 mètres

Reproduction

Ovipare

Dimorphisme sexuel

Les mâles sont plus gros que les femelles. Renflement visible des hémis-pénis chez le mâle.

Saison des amours

Varie selon les régions

Nombre de petits

35 à 60 œufs

Incubation

8 à 10 mois

Répartition géographique

Afrique

Régime alimentaire

Carnivore

Espérance de vie

15 à 20 ans en captivité

Tempérament

Agressif, le varan du Nil n'est pas à conseiller en captivité. Il ne devrait être présent que chez des herpétologistes avancés. Il est extrêmement territorial et on ne doit donc jamais mettre deux mâles ensemble.

Vie en captivité

Les varans sont de très grosses bêtes à l'âge adulte et demandent beaucoup d'espace. Un varan adulte pourrait facilement vivre dans une pièce complète, mais le taux d'humidité et les températures sont plus difficile à contrôler dans un environnement aussi vaste. Il est donc plutôt conseillé de lui bâtir un grand terrarium spécialement conçu pour lui. Si vous optez quand même pour la pièce, pensez que votre pièce doit être résistante à l'humidité, car le varan demande un haut taux d'humidité. La pièce doit également être sécuritaire et bien chauffée. Le varan doit disposer de branches solides dans la pièce, car même s'il est terrestre, il aimera à l'occasion grimper sur une branche pour lézarder près de sa lampe chauffante. On peut lui faire un escalier qui monte en direction d'une large plateforme ou on place soit des coussins chauffants soit une lampe chauffante. Il ne faut pas oublier de lui mettre une lampe UV. Le varan doit disposer d'un bassin d'eau chauffé (bassin pour enfant) dans la pièce. Il aimera s'y baigner et y fera probablement ses besoins.

La pièce doit être isolée pour éviter les courants d'airs. Il est possible de placer un ou des coussins chauffants en dessous du bassin d'eau pour créer un bon taux d'humidité dans la pièce. Vous pouvez aussi utiliser un humidificateur. Votre varan peut se promener dans votre maison, mais rappelez-vous que ce n'est pas un chien et qu'il doit absolument avoir son coin de chaleur. L'idéal serait une lampe chauffante, mais assurez-vous que votre lézard ne peut pas se brûler. On peut le placer assez haut au-dessus d'une des branches dans la pièce.

Donc, l'idéal est la construction d'un grand terrarium. Les dimentions de ce terrarium devraient être de 3 m de long X 2 m de large X 2 m de haut. Il doit comprendre des branches solides, une lampe UV, une lampe chauffante et une lampe de nuit ou un coussin chauffant pour éviter que la température ne baisse trop la nuit. Ensuite, il doit avoir accès à un large plat d'eau et il doit avoir une ou plusieurs cachettes. Le substrat (fond de cage) peut être du papier, vu la grandeur à couvrir, le papier est l'option la moins couteuse. N'oubliez pas de vous procurer des thermomètres pour contrôler les températures et un hygromètre pour l'humidité.

Température  

point chaud

30 °C à 33 °C

point froid

25 °C à 28 °C

nuit

22 °C à 25 °C

Degré d'humidité

Important (80 % à 90 %). C'est un taux élevé d'humidité et cela n'est pas facile à reproduire dans une pièce. Bien sûr, on peut lui mettre un bassin d'eau avec des coussins chauffants en dessous. On peut aussi utiliser un humidificateur. Dans un terrarium, on doit avoir un large plat d'eau et vaporiser abondamment le terrarium deux fois par jours au minimum avec de l'eau tiède. Un hygromètre est nécessaire pour assurer que le taux d'humidité est adéquat.

 

 

Le Xenagama Taylori

Description :

Cet agame est un petit agamidé provenant des régions arides de l’Afrique nordique, la Somalie principalement, et l’éthiopie. La queue ressemble à un "bouclier" miniature, surtout quand il s’en sert ! C’est un lézard très robuste qui s’adaptent bien à la captivité et ne présente pas de problème majeure, surtout si vous obtenez un spécimen né en captivité.

La caractéristique unique qui a été découverte est qu’il creuse un tunnel généralement peu profond (30 à 70cm quand même) dont il bloque l’entrée avec sa queue pendant la nuit ! Cela a pour effet de disuader la plupart des prédateurs et il faut dire qu’il faut être particulièrement téméraire pour insister.

Le Xenagama Taylori est un lézard très intéressant, captivant, car il montre de nombreuses habitudes caractéristiques, et dont certaines ressemblent à celles du dragon barbu très populaire (Pogona Vitticeps), ou encore l’uromastyx, notamment dans l’utilisation de la queue.

Ces Xenagama auront une taille adulte de 12 à 15cm, le mâle étant plus petit que la femelle, avec environ 12cm de longueur tête à queue. La coloration change d’un brun beige à une couleur rouge brique dans certains cas, avec des taches noirs plus ou moins visibles. Les mâles adultes montrent une coloration bleue au-dessous du menton, surout pendant la parades en période d’accouplement. Mais que

lques femelles montreront également des teintes variables de coloration bleue sous le menton.

Les combats entre mâles sont violents, et la territorialité est parfois importante.

Maintenance :

Pour un couple, la taille du terrarium sera de 100x50x50 cm et ne devrait pas être au-dessous. Le terrarium sera de type sec, avec un substrat dur, ou du sable mélangé à des roches pour permettre le creusement de galeries. Également disposez de quoi grimper, car ces animaux aiment les hauteurs également.

Les températures devront s’élever la journée aux environs de 30°C avec un point chaud à 40°C, et beaucoup de lumière (utilisez un spot basking). Le temps d’éclairage sera de 14 heures en été et de 8 heures en hiver, avec des modifications progressives.

Les UV sont indipensables et un tube UVB 6% minimum, ou une lampe UVB spéciale 8% sont absolument nécessaires !!

Humidité : L’humidité de l’air devra se situer entre 50 et 60%. Nous conseillons, chaque matin, une pulvérisation fine dans la partie "fraiche" du terrarium, pour remplaçer la rosée : ces lézards aiement en effet boire les goutte d’eau ainsi formées sur les vitres et le décor. Maintenir un coin humide avec une cachette ne sera pas superflu non plus, et apprécié.

Nourriture : Il se nourrit d’insectes surtout, mais aussi de bébés souris. Il mange bien et souvent. N’omettez pas de bien équilibrer la nourriture des insectes, ou de leur donner des minéraux et surtout du calcium.

En résumé :

Caractère : Docile
Origine : Somalie et Ethiopie
Moeurs : souterrain, terricole / diurne
Biotope : aride
Taille adulte : 12-15 cm
Esperance de vie : 7
Nourriture adaptée : insectes, souriceaux.

 

 

TRIBONOLOTUS GRACILIS

 

Le scinque crocodile aux yeux rouges, Tribolonotus gracilis.

Il est des animaux étranges sur cette terre, et ceux-ci font souvent partie des amphibiens ou des reptiles, que ce soit par leur aspect, leur comportement ou l'image que nous  leur avons prêtée. Le scinque crocodile semble sortir tout droit des contes du Moyen Age, avec ses dragons tapis au fond d'une grotte lugubre et humide. En l'occurrence, ce mini dragon connu depuis peu (1994) dans le milieu de la terrariophilie a adopté des moeurs non pas cavernicoles, mais souterraines, au plus profond des forêts d'altitude de Nouvelle Guinée, des Îles Salomon et de Nouvelle Calédonie. De par son aspect et ses moeurs, il reste un animal énigmatique, peu connu et d'apparence singulière. Je vous laisse le plaisir de le découvrir, c'est un reptile placide d'apparence préhistorique et très surprenant!


nom scientifique: Tribolonotus gracilis, famille des Scincidae, sous famille des Lygosominae. Reptile.
nom courant: scinque crocodile aux yeux oranges, scinque à tête casquée (casque-headed Skink).
répartition géographique: Irian Jaya, Papouasie Nouvelle Guinée, îles Salomon, Nouvelle Calédonie.
coloration: brun plus ou moins foncé avec le tour des yeux orangé.
mœurs: crépusculaire et nocturne, est avant tout une espèce fouisseuse que l'on peut trouver sous des souches pourries et très humides, ou dans des dédales de galeries qu'il creuse dans le sous sol forestier.
Cet animal est d'un naturel calme, ne mord que si il se sent menacé ou manipulé molestement. Les jeunes ont la faculté de "faire le mort" si ils sont effrayés. Comme la plupart des lézards, le Tribolonotus a la possibilité de perdre sa queue (autotomie).
habitat: humus des forêts tropicales humides d'altitude, toujours très près des cours d'eau.
dimorphisme: les mâles sont sensiblement plus grands que les femelles et présentent une petite portion d'écailles ventrales élargies au milieu de l'abdomen.
taille: environ de 15 à 20 centimètres pour un poids de 40 à 70 grammes.
nourriture: principalement insectivore, ce reptile apprécie les vers de terre, les arthropodes, les larves de teignes, les grillons et même parfois des souriceaux nouveaux-nés. Un apport de calcium en captivité est nécessaire, ainsi que de la vitamine D3.
terrarium: de taille raisonnable (100/40/40cm), avec un substrat humide composé de tourbe, de feuilles mortes et de terreau sur une épaisseur de 20cm doté d'un taux hygrométrique élevé (humide mais pas trempé!); la température doit être comprise entre 23° et 28° le jour, et entre 17° et 20° la nuit avec une variante de plus ou moins 2°C. Il est nécessaire de prévoir une amplitude de 10° environ au sein même du terrarium afin que le Tribolonotus puisse choisir sa température en fonction de ses besoins. Il est possible de maintenir le terrarium plus au sec en mettant une bassine d'eau d'un centimètre de profondeur pour pallier aux besoins d'humidité; attention toutefois de ne pas baisser trop l'hygrométrie sous peine d'influencer sur la mue: celle-ci se fera difficilement surtout au niveau des épines et de la queue, des mycoses ou attaques bactériennes pourront alors s'y localiser. Pour diminuer le stress, il est indispensable de lui fournir de nombreuses cachettes sous forme d'écorce de liège, de pierres plates ou de souches légères.
Malgré ses moeurs nocturnes, un apport en UV semble nécessaire pour cet animal: en effet, certains spécimens élevés au Zoo de Dallas (Texas) ont présenté des troubles de l'alimentation, une léthargie, une anorexie et des lésions bactériennes rapidement améliorées en quelques jours avec une exposition quotidienne d'UVB. Après plusieurs mois de traitement préventif, le lézard n'a plus représenté ces symptômes.
Le Tribolonotus doit être impérativement maintenu en couple sous peine de voir les mâles se battre au moment de la reproduction qui a lieu tout au long de l'année avec une prépondérance en fin de printemps. Il semble qu'il y ait également des problèmes de comportement entre femelles sexuellement matures.
reproduction: hormis Tribolonotus schmidti qui est ovovivipare, le Tribolonotus gracilis est essentiellement ovipare: les oeufs (1-2?) sont déposés toutes les cinq semaines sous de pierres ou des écorces, l'incubation dure en moyenne 60 jours (de 42 à 83 jours) et la femelle surveille le lieu de ponte. Le ratio mâles/femelles n'est pas influencé par la température d'incubation. La maturité sexuelle semble être plus tardive que chez les autres lézards, entre 3 et 5 ans suivant les sources.
particularités: il émet un cri à la manière de certains geckos: lorsqu'il est manipulé ou lorsque la femelle perçoit un danger pour sa progéniture. Il semble qu'il n'y ait pas de différence notoire entre ces deux cris qui ont un but défensif.
Le comportement parental est particulièrement développé chez les Tribolonotus: la mère surveille sans relâche le site de ponte, et une fois les jeunes éclos (2cm), ils peuvent se réfugier sur le dos de leur propre mère identifiée semble t'il. Les mâles sont moins attentifs mais ne manifestent aucune hostilité envers les jeunes.

 

 

Rhacodactylus ciliatus, le gecko à crête de Nouvelle Calédonie.

Il est 20 heures: je mets mes bottes, je me prépare à affronter la pluie battante qui règne depuis quelques heures au dessus de cette forêt tropicale du bout du monde. Le sud-est de la Nouvelle Calédonie est constamment balayé par les alizés qui ramènent un temps humide venant du pacifique. J'enfile mon imperméable qui n'est autre qu'un gilet de pêcheur, je contrôle les piles de mes maglites (puissantes torches), je vérifie le chargement des accus de mon Nikon coolpix. Quelques instants plus tard, je pénètre cette forêt dense, en ausculte les moindres recoins tout en étant attentif à tout mouvement, odeur, son, bruissement furtif de mon environnement direct. A l'aide de ma torche, je balaie scrupuleusement les buissons environnants et la moyenne hauteur du tronc des arbres s'élançant vers la lune à demi voilée par les nuages de cette fine bruine qui me colle à la peau, qui pénètre et suinte au travers de mon imperméable, si tant est qu'il ne le soit. Ma progression dans cette forêt se fait lente et languissante, le faisceau de ma lampe n'éclairant que des feuilles ou des silhouettes furtives, fruit de ma myopie, de ma fatigue ou d'hallucinations incompréhensibles. Soudain, je sens quelque chose qui se déplace furtivement le long du tronc d'un bagnan; ma respiration devient haletante, ma rétine fait péniblement son travail d'adaptation après vingt minutes dans l'obscurité et, finalement, j'aperçois une petite tête de dragon perchée à 3 mètres qui me toise de son regard en se demandant quel peut bien être cet intrus ?

Le gecko à cils ou gecko à crête:

nom scientifique: Rhacodactylus ciliatus. Reptile, Squamata, Sauria, Gekkonidae, diplodactylinae.
nom courant: gecko à cils ou gecko à crête, crested gecko (anglais). Comme dans toute nomenclature, seul le nom scientifique fait foi pour la détermination exacte de l'espèce.
autres espèces: Rhacodactylus ciliatus, Rhacodactylus auriculatus, Rhacodactylus chahoua, Rhacodactylus leachianus, Rhacodactylus sarasinorum, Rhacodactylus trachyrhynchus.
répartition géographique: Nouvelle Calédonie, sud de Grande Terre et l'île des Pins. Cette espèce est endémique.
terra typica: Nouvelle Calédonie. On le croyait disparu ou non observé depuis 1967, il a été redécouvert en 1994. Il a été décrit pour la première fois en 1866 par le naturaliste français Guichenot.
mœurs: essentiellement nocturne et arboricole, il sort de sa retraite diurne (essentiellement une large feuille ou dans les plis d'un tronc) afin de partir en quête de nourriture. Comme certaines espèces de geckos asiatiques (Ptychozoon sp.), il est capable d'effectuer des bonds entre les branches sans toutefois atteindre le degré d'évolution de ces derniers. Le Rhacodactylus présente une ébauche de membrane servant à "planer" sur les pattes arrières. Sa queue est semi préhensile et l'aide dans ses péripéties arboricoles. Il a été observé prenant des bains de soleil. C'est un animal relativement rapide et agile.
habitat et climatologie: très isolée géographiquement, la Nouvelle Calédonie est soumise le plus souvent au courant des alizés; bien que située entièrement dans la zone intertropicale, elle bénéficie d'un climat relativement tempéré. On y distingue quatre saisons qui sont déterminées par la variation annuelle de la ceinture anticyclonique subtropicale et des basses pression intertropicales. De décembre à mars: c'est la saison chaude, dite saison des cyclones. Au cours de cette saison, on observe dans la zone comprise entre le sud de l'équateur et l'est de l'Australie la formation d'une dizaine de perturbations tropicales qui provoquent des pluies torrentielles et des vents qui augmentent avec l'importance du phénomène. En avril et mai, c'est une saison de transition: la zone de convergence intertropicale remonte vers le nord. Les perturbations tropicales sont rares et généralement peu actives. La pluviosité diminue et les températures décroissent sensiblement. De juin à août, c'est la saison fraîche: la zone de convergence intertropicale se situe dans l'hémisphère nord. Les fronts froids de perturbations d'origine polaire traversent la mer de Tasman et atteignent parfois le territoire. Leur passage s'accompagne de précipitations souvent abondantes, surtout sur le sud de la Grande Terre, et d'une irruption de vent d'ouest soufflant quelque fois en tempête. La température de l'air passe par son minimum annuel entre la mi-juillet et la mi-août. De septembre à novembre, on observe une saison de transition: la zone de convergence intertropicale descend vers le sud, franchissant l'équateur. La ceinture anticyclonique subtropicale, qui atteint alors son importance maximale, protège cette région des perturbations d'origine polaire. L'alizé souffle en quasi permanence, c'est la période la plus belle de l'année, mais c'est aussi la saison sèche. Les températures moyennes se situent entre 23-26 C. Il n'existe pas d'hiver sur l'île seulement une saison dite fraîche (de juin à septembre) durant laquelle la température reste très convenable (autour des 20° parfois plus bas avec un record de 13° à Nouméa). De décembre à mars, la Nouvelle-Calédonie connaît des records de chaleur (parfois 35°).
le Rhacodactylus vit dans la canopée des forêts humides de plaine entre 2 et 10 mètres de hauteur. Le sol de ces forêts est jonché de feuilles mortes et une grande variété de plantes y est observée. Les températures régnant dans ces forêts peuvent, dans les extrêmes, osciller entre 10° et 32°.
dimorphisme: le mâle possède des loges hémi péniennes à la base de la queue qui se traduisent par la présence de deux "boules" prononcées (en dehors des ergots latéro-cloaquaux qui sont aussi plus apparents chez le mâle); la femelle présente une base de la queue nettement plus plate, mais encore faut-il avoir les deux sexes pour faire la comparaison (cf. images ci-dessous).
nourriture: dans son habitat d'origine, Grevillea gillivrayi est prédominant et semble être l'arbre qui donne suffisamment de fleurs, de pollen et de nectar pour satisfaire ses besoins en végétaux. Les geckos à crête sont donc omnivores, n'hésitant pas la nuit à rechercher dans son biotope le nectar de certaines fleurs. L'examen des excréments prélevés dans la nature a montré qu'ils mangeaient des fruits mûrs, ainsi que des insectes. Ceux-ci semblent toutefois n'être qu'un supplément à leur régime frugivore de base.
En captivité, son régime sera identique: abricots bien mûrs (excellent rapport calcium/phosphore), bananes, ananas, mangues, poires, pèches ou, si cela n'est pas possible, il acceptera très bien les pots de fruits mélangés et vitaminés pour bébés: je donne personnellement les pots Blédina pomme/banane auquel j'ajoute du carbonate de calcium. Il est également possible de lui donner du nectar de pollen que l'on peut trouver dans les magasins spécialisés "bio". En plus de son régime frugivore, le Rhacodactylus sera nourri principalement de grillons (taille adaptée à la largeur de la tête) qui seront saupoudrés de vitamines deux fois par semaine, plus lors de la croissance. La purée de fruits sera déposée dans un petit récipient (un couvercle de bouteille en pet par exemple): les geckos prendront très vite l'habitude de localiser cette nourriture si elle est placée au même endroit, sinon, leur flair leur servira à la localiser. Pour les jeunes, la taille des grillons sera adaptée à leur croissance. Un apport  de rayons ultra- violets ne semblent pas indispensable car c'est une espèce nocturne; toutefois je trouve plus prudent de mettre une ampoule ou un néon UV car il arrive à cette espèce de prendre des bains de soleil dans la nature.
terrarium: il sera évidemment de grande dimension vu la taille adulte des Rhacodactylus qui avoisine les 22 cm: 80h/60L/60l est une dimension tout à fait acceptable. Pour l'élevage des jeunes, un plus petit terrarium facilitera la localisation des proies. Le décor sera fait de plantes artificielles, ce que je préconise pour une plus grande facilité d'entretien et d'hygiène. Les plantes naturelles comme le ficus peuvent être installées mais sans excès; leur avantage est de maintenir un taux d'humidité plus élevé qu'avec les plantes artificielles.
L'humidité relative sera assez élevée (~80%) et maintenue au moyen de pulvérisations bi quotidiennes avec de l'eau osmosée (ce qui empêche la formation de taches de calcaire contre les vitres). La température ne sera pas excessive et de l'ordre de 22° à 25° la journée, et de 18° à 20° la nuit. La source de chaleur et de lumière peut être simplement produite avec un spot de 60w pour le volume sus mentionné, spot qui sera protégé par un grillage afin d'éviter toute brûlure pour l'animal. Il est capital de ne jamais maintenir deux mâles ensemble, le risque d'agression ou de domination est trop important: cette règle vaut d'ailleurs pour tous les gekkonidae. Le substrat sera fait de tourbe, elle conserve l'humidité, ne moisit pas, et son acidité diminue le risque de prolifération bactérienne. Pour l'hydratation, celle-ci peut se faire conjointement à l'aide de pulvérisation d'eau ou d'un petit récipient dans lequel on mettra de l'eau; j'utilise les deux méthodes, le récipient en plastic est autant utilisé comme abreuvoir que les gouttes d'eau perlant sur la surface des vitres.
reproduction: celle-ci est aisée, même pour un débutant à condition que le minimum décrit ci-dessus soit respecté. Un petit groupe composé d'un mâle et de deux femelles sera l'idéal pour débuter l'élevage. Les Rhacodactylus sont sexuellement matures vers huit à neuf mois, mais je recommande de ne pas les faire s'accoupler avant 12 mois. La femelle portante sera alimentée suffisamment et un apport supplémentaire en calcium est indispensable pour la bonne santé des oeufs. La femelle pond 2 oeufs entre 20 et 28 jours après l'accouplement, et le nombre de pontes annuelles varie entre 6 et 10. Il faudra installer une niche de ponte constituée d'une boîte en plastic installée directement dans le terrarium et contenant quelques centimètres de vermiculite humide. Une fois les oeufs déposés, il faudra les retirer sans les retourner (on peut marquer délicatement avec un stylo le dessus des oeufs) de leur position d'origine et les déposer semi enfouis dans un incubateur garni lui aussi de vermiculite. La température d'incubation peut varier entre 22° et 26°; certains éleveurs maintiennent une température constante de 25°. Certains auteurs (de Vosjoli, 1999) affirment que la T° d'incubation n'influence pas le sexage. D'autres affirment qu'un sex ratio de 50% sera obtenu à une température constante de 26°. L'incubation dure entre 65 et 80 jours suivant la température.
Les jeunes Rhacodactylus percent la coquille de l'oeuf grâce à leur "dent de museau", comme la plupart des reptiles. Ils naissent à une taille comprise entre 6,5 et 7,5 centimètres, ne se nourrissent pas les 3 premiers jours car ils absorbent le reste de la poche vitelline. Les jeunes peuvent être placés dans un petit récipient dont on installera sur le fond du sopalin ou papier ménage; l'humidité sera plus importante (2 à 3 pulvérisation par jour), la température sera identique à celle des adultes et ils pourront être maintenus en petits groupe jusqu'à l'apparition des caractères sexuels secondaires (vers 4 mois). Leur nourriture de base sera identique également à celle des adultes sans omettre un apport vitaminé et en calcium plus important (3 X par semaine). Il est très important de ne pas donner plus de grillons qu'ils ne peuvent en consommer, être très attentif à leur taille et ne les nourrir qu'en début de soirée. Il est important de ne pas leur fournir de produits fruités comme les agrumes contenant de l'acide citrique. La manipulation est à éviter car le risque d'autotomie (séparation de la queue à sa base) est important, en plus des facteurs de stress non négligeables.
Il semblerait que les Rhacodactylus possèdent un organe capable de stocker le calcium et de le redistribuer dans l'organisme selon ses besoins.
particularités: ce gecko possède des variations de coloris très importantes et les éleveurs, comme pour le gecko léopard, Eublepharis macularius, ne se gênent pas pour créer de nouveaux "pattern" à force de croisement suivant la couleur désirée. Dans la nature, les couleurs les plus souvent observées sont de l'ordre du brun, du gris, du jaune, du noir au rouge brique, du rouge, de l'orange, du jaune pâle et du beige.
L'extrémité de sa queue est pourvue d'une surface adhésive qui lui permet, en plus de sa semi préhensibilité, d'adhérer aux branches ou feuilles sur lesquelles il évolue. Celle-ci est pourvue d'une faculté d'autotomie, c'est-à-dire que le reptile est capable de s'auto sectionner à l'aide de certains muscles, une partie de ce membre, principalement du côté proximal. Chez cette espèce, il ne repousse qu'un minuscule moignon. Les doigts sont pourvus de larges lamelles adhésives (constituées de micro griffes) qui lui permettent de grimper même sur les surfaces les plus lisses.
L'odorat et le goût sont particulièrement développés chez ce reptile arboricole omnivore qui se sert de ces sens pour repérer son alimentation à base de fruits mûrs et de pollen ou nectar de fleurs.
Son tympan externe, qui est remarquable par son étroit orifice situé derrière les maxillaires, lui sert principalement à détecter ses proies mobiles et à le prévenir d'un danger.
Ses yeux , non amovibles, sont particulièrement adaptés à la vision nocturne. Durant la journée, la pupille est réduite (verticalement) à son strict minimum afin de laisser pénétrer la lumière nécessaire; ce gecko est capable de réguler la quantité de lumière sans que sa rétine n'en soit affectée. Lors de la mue, celle-ci est immédiatement absorbée (comme la plupart des Gekkonidae) avec sa bouche et ce, dans le but de ne pas laisser de traces sensibles pour ses prédateurs.
Un dernier point: considéré comme disparu ou non observé depuis 1967, il a été trouvé à nouveau sur l'île des Pins en 1994. De Vosjoli a été l'instigateur de son élevage en captivité. Actuellement, les Rhacodactylus ciliatus ne proviennent que d'élevages réglementés car il est strictement protégé.

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :