Differentes Especes de Colubrides 2

ZAMENIS SITULA

 

nom commun 


FR : couleuvre léopard.
ENG : Leopard Snake.
Sous-espèce : aucune.
Certains (rares) auteurs écrivent Zamenis situlus, ce qui est inexact (situla étant un nom et non un adjectif).

description

  

Zamenis situla est une couleuvre élancée, robuste, mais de petite taille. Les femelles atteignent rarement plus de 110 cm, les mâles mesurent généralement 60 à 70 cm. La tête est fine, peu disctincte du cou.
La couleur de fond est beige clair à grise, souvent avec une teinte orangée. Les motifs dorsaux peuvent varier énormément. Des taches rouge brique à orange clair bordées de couleur sombre forment habituellement deux rangs sur la partie dorsale, les flancs arborant chacun une ligne de taches plus petites, parfois uniquement de couleur sombre. Les rangées de taches dorsales peuvent se rejoindre sur tout ou une partie de l'animal au niveau de la colonne vertébrale, ou former deux lignes de chaque côté de la colonne, interrompues ou non par des bandes trabnsversales.
Le motif de la tête est caractéristique et permet de différencier Z. situla de Z. hohenackeri. Une bande sombre relie les yeux via les écailles préfrontales. Une bande même couleur partant derrière et au-dessus de l'oeil sans le toucher rejoint la commissure des lèvres (chez Z. hohenackeri cette bande touche l'oeil ). Un motif en V ou en U, de même couleur que les taches dorsales, débute sur les écailles pariétales pour rejoindre la nuque. Les écailles labiales sont souvent pourvues de traits sombres très contrastés.
Les spécimens provenant de l'île de Milos sont réputés être plus grands que la moyenne, et quasiment tous les spécimens de cette île sont de forme lignée.

formule d'écaille :

- Postoculaires : 1 à 2 .
- Temporales : 1+2 ou 2+3.
- Préoculaire : 1.
- Supralabiales : 8 (rarement 7 ou 9). La 4e et 5e ou la 3e et 4e sont en contact avec l'oeil.
- Suboculaire : aucune.
- Infralabiales : 8 à 10.
- Dorsales : 25 à 27 à mi-corps. Les écailles sont lisses ou très faiblement sur la partie vertébrale.
- Ventrales : 215 à 255.
- sous-caudales : 54 à 92.
- Ecaille anale divisée .

distrbuton geographique

iLa couleuvre léopard est une espèce typiquement inféodée au climat méditerranéen. On la rencontre sur une grande partie de la Sicile, au sud de l'Italie (sud du fleuve Ofanto), sur toute la côté orientale de la mer Adriatique, en Grèce continentale et sur une multitude d'îles héléniques, sur la partie nord de la Crête, sur la côte sud de la Bulgarie et sur une grande facade ouest de la Turquie.
Des observations récentes (1993) ont permis de la situer en Ukraine au sud de la péninsule de Crimée.
Les observations très continentales et relativement anciennes de cette espèce sont vraisemblablement dues à une confusion avec Z. hohenackeri.
Z. situla est une couleuvre discrète et difficile à observer dans son milieu naturel.

 

statut de conservation

  

Z. situla est protégé par la Convention de Berne, qui interdit la destruction des spécimens sauvages et de leur milieu. La mise en captivité de spécimens sauvages est interdite sauf sur dérogation. L'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) classe Z. situla en Least Concern (LC) : sa vaste aire de répartition et sa supposée large population mettent l'espèce à l'abri d'un déclin rapide. La couleuvre léopard est cependant considérée comme rare et en déclin dans plusieurs parties de son aire de distribution. Ses populations sont localisées et déclinantes en Crimée, Italie et Dalmatie, tandis que son statut de conservation reste à étudier en Bosnie, Montenegro, Macédonie et Albanie.
Sa principale cause de raréfaction reste la dégradation de son habitat et la capture illégale pour la terrariophilie.
Son élevage en France est libre dans le cadre d'un élevage d'agrément, sauf si l'effectif dépasse 25 spécimens. Dans tous les cas la preuve de son origine captive est une obligation.

elevage

 

Terrarium
Cette espèce a longtemps fait les frais de mauvaises conditions en captivité, ce qui lui a valu la réputation d'être un serpent délicat et difficile à maintenir. Elle a ainsi été longtemps collectée en milieu naturel au détriment des ses populations fragiles, avant que sa reproduction ne soit mieux maîtrisée.
Il est maintenu connu que cette couleuvre préfère une chaleur modérée à un climat désertique auquel elle était hélas souvent confrontée en terrarium. L'enceinte peut être de taille moyenne : un terrarium de 60 x 40 x 50 cm peut héberger un mâle adulte, il faudra prévoir plus de place pour une femelle ou pour un couple. La température de jour varie de 22 à 28-30°C suivant l'endroit du terrarium, la nuit le chauffage est interrompu pour atteindre 18 à 22°C.
Le substrat restera sec, et doit idéalement permettre à l'animal de s'enfouir. Les abris doivent être nombreux. Lorsque les possibilités de se cacher sont multiples cette espèce se montre beaucoup moins farouche et reste longtemps en surplomb au dessus d'un abri pendant la journée. Des branches lui permettent de grimper, ce qu'elle fait régulièrement surtout lorsqu'elle est jeune. Un petit bac d'eau disposé en partie non chauffée est assez grand pour lui permettre de s'y baigner, même si elle ne le fait que rarement.

Alimentation
Dans des conditions propices Z. situla est un bon mangeur, même si on observe une rythmicité alimentaire liée aux saisons. Dans son milieu naturel elle consomme principalement de petits rongeurs et s'alimente sans difficultés des souris ou de très jeunes rats proposés en captivité. Cette espèce, comme Z persicus, a une nette préférence pour des proies de petites tailles : blanchons, souris "sauteuses", ratons. Elle peut en consommer de grandes quantités sur de brèves périodes.

Reproduction
Encore une fois la période de repos est une étape indispensable à la reproduction de cette espèce. Après 2 à 3 mois de repos à une température de 10 à 15°C (minimum 5°C), les serpents recommencent à s'alimenter. Ils muent 4 à 5 semaines après ce retour d'activité et s'accouplent. Les accouplements peuvent être multiples et sur plusieurs jours, parfois il n'y a qu'un seul accouplement. Il semble préférable de maintenir les sexes séparés en dehors de la période d'accouplements. La femelle mange avec encore plus d'appétit après cette période, les mâles, contrairement à d'autres colubridés apparentés, continue aussi à s'alimenter.
La gestation dure entre 55 et 85 jours.L'espèce est peu prolifique, et les oeufs pondus sont peu nombreux : 2 à 6 maximum, en moyenne 4 seulement. Ils sont de forme très allongées, comparables à ceux de Z. persicus, parfois de forme courbe. L'incubation se déroule dans les conditons classiques : 27 à 30°C et une humidité relative de 80 à 90%. L'éclosion intervient après 60 à 75 jours, les juvéniles mesurent alors 25 à 32 cm. Le premier repas est pris après la première mue. Certains juvéniles sont difficiles à démarrer sur le plan alimentaire, préférant certainement les lézards présents dans leur environnement naturel aux souriceaux proposés. Pour ces cas difficiles une brève période de repos de 2 à 4 semaines à une température de 12 à 15°C est souvent salutaire pour stimuler leur appétit.
La maturité sexuelle, dans de bonnes conditions de maintenance, est acquise vers la deuxième année. Il est nettement préférable d'attendre la troisième année pour laisser les femelles s'accoupler.

 

 

ORTHRIOPHIS TAENIURA 

 

 

 L'orthriophis taeniura et ses 8 sous espèces :


1) L'Orthriophis taeniura taeniura.
2) L'Orthriophis taeniura friesei
3) L'Orthriophis taeniura mocquardi
4) L'Orthriophis taeniura schmekeri
5) L'Orthriophis taeniura yunnanensis
6) L'Orthriophis taeniura grabowsky
7) L’Orthriophis taeniura ridleyi
8) L'Orthriophis taeniura ssp (beauté bleue du Viêtnam)


On peut diviser ces sous espèces en 2 groupes , d'une part par leur aire de répartition et d'autre part leur morphologie.


Dans le groupe n°1 on regroupera les sous espèces indochinoises, on y trouvera la taeniura teaniura, la taeniura yunnanensis, la taeniura mocquardi, la taeniura schmackeri et la taeniura friesei. Toutes ces sous espèces se maintiennent de la même façon.


Dans le groupe n°2 seront regroupées les sous espèces indo malaisiennes, on retrouvera la taeniura ridleyi, la taeniura grabowskyi et la taeniura spp.

Dans la zone de répartition du groupe 1, la température naturelle diurne varie de 25° à 28° et descend la nuit à 20/22°. Pour le second groupe la température nocturne ne descend presque pas, mais le taux d'humidité est plus important. Toutes les taeniura craignent les chaleurs excessives.


L'orthriophis taeniura est un serpent de grande taille de 1.3m à 2.7m en fonction de la sous espèce. Toutes sont pourvues de couleurs attractives. C'est une espèce au comportement plutôt semi-arboricole. Très vive et rapide, elle peut facilement se lever en S et n'hésite pas à mordre si elle est paniquée ou menacée.


Les sous espèces de taeniura les plus souvent rencontrées en captivité sont, la friesei, la ridleyi et la spp. Leur croissance est très rapide.
Détail de ces 3 espèces les plus présentes chez les Terrariophiles.
 


* Nom scientifique: Orthriophis taeniura friesei.


Nom commun: Serpent ratier ligné de Taiwan

Taille: de 1.8m à 2.4m

Température: le jour point chaud 28° point froid 26°
la nuit ................... 22° ................. 20°

Éclairage: Une bonne luminosité peut être donnée par des tubes
fluorescents.


Difficulté: très facile pour les adultes comme pour les juvéniles.

Cette sous espèce est endémique à l'île de Taiwan. Elle est aussi à l'aise en forêt que dans les champs cultivés, il arrive qu'on la rencontre dans les caves des habitations, souvent en quête de nourriture car elle est très vorace.


Description et biologie.

La couleur de base varie du jaune à l'olive avec, comme imprimé sur le dos de larges taches noires, ovales ou circulaires. Les dessins vont en diminuant d'intensité pour laisser place sur les côtés à une ligne marron foncé.


*  Nom scientifique: Orthriophis taeniura ridleyi.


Nom commun: Serpent ratier à queue lignée de Ridleyi
ou Serpent ratier des cavernes

Taille: de 1.6m à 2m avec une moyenne à 1.8m

Température: le jour point chaud 28° point froid 25°
la nuit ................... 23° ................. 22°


Éclairage : il lui faut une faible luminosité.

On trouve ce serpent dans la péninsule malaise, en Thaïlande, dans la chaîne de montagne centrale et dans diverses provinces alentour. C'est une couleuvre qui vit principalement dans les cavernes, les grottes, ou dans les amas de rochers des forêts denses.

 

Description et biologie.

Ce qui la différencie des autres sous espèces de taeniura est l'absence de taches sur l'avant du corps. La couleur de celui ci peut être de beige à ocre avec une teinte olive sur les flancs.  A l’arrière, une zone foncée presque noire est coupée par une grande ligne, souvent de couleur blanc crème.


* Nom scientifique: Orthriophis taeniura ssp


Nom commun : Beauté bleue du Viêtnam

Taille: de 1.6m à 2m avec une moyenne à 1.8m

Température: le jour point chaud 28° point froid 25°
la nuit ................... 23° ................. 22°
 
Cette sous espèce se rencontre au Vietnam, en Thaïlande, en Asie du Sud Est, en Indonésie et en Malaisie.

Description et biologie.

On ne connaît pas grand chose sur cette sous espèce qui n'est d'ailleurs pas encore scientifiquement décrite. C'est un grand constrictor, très puissant aux moeurs nocturnes et crépusculaires de couleur bleu/gris acier. C'est une couleuvre agile, rapide, semi arboricole.

 

 

 

 

 

Hétérodon nasicus

Ce serpent de taille moyenne 60 à 80 cm, fait parti de la famille des Colubridaes.
Son aire de répartition s'étend du Sud des Etat-Unis jusqu'au Nord du Mexique.

Cette Ophidien sort du commun des serpents de part ses deux particularité :

L'une est son aspect trappu, ressemblant à une jeune vipère, vous allez me dire jusque là rien de très extraordinaire, mais tout deviend plus claire lorsque nous nous penchons sur la forme de la tête et du museau. Ce serpent étant fouisseur de nature, il a développé un museau possèdant une écaille relevée rappelant la forme d'une pelle.

La couleur de fond et beige clair parcemée de dessins foncés partant de la tête jusqu'a la queue.

Spécialisé dans la capture d'Amphibiens, il est assez facile de lui faire accepter du rongeur dès son premier repas, en utilisant le Setting ou le Braining pour les plus coriaces, sans pour autand passer par le gavage.

Etant de taille moyenne, un terrarium de 60/40/50cm suffira amplement pour loger un couple d'adultes. (Note personnelle, les miens sont logés dans des bac type Faunabox de même dimension).

L'éclairage naturelle de la pièce d'élevage suffira largement pour satisfaire les besoins de cette espèce.

Pour assuré une bonne hygromètrie, un bac d'eau placé dans la zone chaude conviendra (50% environ).

La température sera réglée de façon à ce qu'il fasse le jour 30°C point chaud et 25°C au point froid rabaissée la nuit à 22°C point chaud et 21°C point froit, pour cela un câble chauffant fera l'affaire.

En ce qui concerne la décoration, et notamment le choix du substrat, beaucoup d'idée contreversées sont émis sur ce sujet. Personnellement j'ai pu voir des Hétérodon nasicus grandir moins vite dans un milieu sableux que dans un élevage utilisant du papier, en choisissant ce dernier type, il faudra par conséquant fournir de nombreuses cachettes car cette espèce est plutôt farouche dans son jeune âge, mais ne mord que rarement.

En parlant de morsure, la grande popularité de cette espèce, outre sa forme inabituelle, sa deuxième particularité est sa capacité à véhiculer son venin par simple pression et non par écoulement provenant de ses crochets (rassurez vous son venin est peu actif, créant un gonflement local de la zone mordue qui disparaît 72H après, seul les personnes alergiques risquent de petits désagréments) . L'Hétérodon nasicus est donc une espèce Opistodonte.

En bref, cette espèce est très facile à maintenir, mais encore trop peu reproduite en captivité ce qui n'élargie pas assez sa popularité auprès des éleveurs. Elle conviend parfaitement aux amateurs voulant se lancer dans les venimeux, car elle peut permettre certaines erreurs que d'autres venimeux ne pourraient pas.

 

 

 

 

 

L’élevage de différentes espèces de pituophis.

 

DEscriptION DES PITUOPHIS
Robuste couleuvre de taille moyenne à grande, allant de 150 cm jusqu’à 250 cm ce qui en fait l’un des plus grands colubridés d’Amérique du Nord.
La tête est légèrement distincte du cou, le museau est court et possède quatre écailles internasales, (sauf P.deppei ) et une grande écaille rostrale triangulaire. L’œil est grand.
Les écailles dorsales sont carénées. Il ne possède qu’une plaque cloacale contrairement aux autres ratiers américains.
Chez les Pituophis, on peut trouver une grande variété de colorations, mais en général ils ont une couleur de fond claire allant du blanc en passant par le jaune ou le beige, avec de grosses taches noires, brunes ou rougeâtres assez régulières sur le dos et des taches plus petites et plus nombreuses sur les flancs.
Le ventre est blanc ou jaunâtre maculé généralement de noir ou de marron.


CLASSIFICATION
REGNE : animal
GROUPE : vertébrés
CLASSE : reptilia
ORDRE : squamata
SOUS-ORDRE : ophidiens
FAMILLE : colubridae
SOUS-FAMILLE : colubrinae
GENRE : Pituophis
ESPECE : 5 espèces dont une monotypique
SOUS-ESPECES : 18 en tout.

ESPECES ET REPARTITION
PITUOPHIS CATENIFER : cette espèce habite l’Ouest et le Centre des Etats-Unis d’Amérique, ainsi que le Sud du Canada et le Nord du Mexique.
Cette espèce est appelée gopher snake en Amérique car elle se nourrit beaucoup de " gopher "qui est un géomys, sorte de rat des Etats-Unis .
Ce serpent peut devenir très grand : Pituophis catenifer catenifer détient le record avec une exception à 274 cm .Cependant il est moins massif que le Pituophis Melanoleucus et Sayi.

Les différentes sous-espèces sont :
P.c. affinis
P.c. annectans
P.c. bimaris
P.c. catenifer
P.c. coronalis
P.c. deserticola
P.c. fulginatus
P.c. insulanus
P.c. pumilis
P.c. vertebralis

PITUOPHIS MELANOLEUCUS : cette espèce habite la côte Est des Etats-Unis, de New York à la Floride, du Kentucky et au Tennessee. Les américains l’appellent le serpent des pins (pine snake).
Il se maintient bien en captivité. C’est un serpent robuste et massif. Pituophis melanoleucus melanoleucus possède l’aire de répartition la plus au nord, de ce fait, il n’a pas un énorme besoin de chaleur.

Les différentes sous-espèces sont :

P.m. lodingi
P.m melanoleucus
P.m. mugitus
P.m. ruthveni

PITUOPHIS SAYI : cette espèce habite le centre des Etats-Unis, du Sud du Canada dans l’Alberta jusqu’au Nord du Mexique. C’est une espèce monotypique. C’est cette espèce que l’on nomme véritablement le serpent taureau (bull snake). Il peut atteindre une taille de 250 cm et il peut être assez massif. Un spécimen de 170 cm est déjà impressionnant pour un colubridé, toutefois sa taille moyenne se situe entre 180 et 200 cm.

PITUOPHIS DEPPEI

PITUOPHIS LINEATICOLLIS : ces espèces habitent le Mexique et le Nord du Guatemala. Ce sont les pituophis qui ont l’aire de répartition la plus au sud.
Ils ont donc besoin d’un peu plus de chaleur et d’une période de repos hivernale de six semaines, en prenant soin de ne pas descendre en dessous de 10°C.
On ne les voit pas très souvent sur le marché, mais je sais, pour en avoir déjà possédé, qu’ils s’adaptent très bien à la captivité et ce sont de très beaux serpents.

Les différentes sous-espèces sont :

P.d. deppei
P.d. jani
P.l. lineaticollis
P.l. gibsoni

HABITAT ET MŒURS
Le pituophis s’adapte à tous types de terrains, on le trouve dans les grandes prairies ou dans les forêts de pins. Certains vivent loin de tout point d’eau, et sont même déserticoles.
Il a des mœurs plutôt terrestres, aime bien se cacher dans les trous de rongeurs, et ne se gêne pas pour en décimer toute une famille.
Pour ce faire, le pituophis saisit un individu dans ses anneaux, puis il étouffe les autres occupants en les poussant avec des boucles de son corps contre les parois de la galerie, en attendant d’avaler sa première victime.
Il grimpe cependant aussi très bien dans les buissons et dans les arbres, et s’il le faut, à même le tronc pour y attraper des écureuils, des oiseaux, des oisillons et des œufs.
S’il est dérangé, il se gonfle, se met en position d’attaque, vibre avec la queue et siffle très bruyamment : il émet même de drôles de sons avec une membrane située dans sa bouche ; sons qui rappellent un peu le grognement d’un taureau, d’où son nom de Serpent Taureau.
En dernier recours, il peut frapper la gueule fermée la plus part du temps. Mais certains spécimens agressifs (ça dépend surtout des différentes espèces), n’hésitent pas à mordre ce qui n’est pas très agréable, surtout venant de la part d’un adulte.
Dans tous les cas, c’est un impressionnant bluffeur, et un pituophis adulte doit être traité avec beaucoup de respect.


ALIMENTATION
Il se nourrit principalement de rongeurs, mais aussi de taupes, oiseaux et œufs.
Certaines espèces apprécient aussi beaucoup les écureuils et les jeunes lapins.
Il semblerait qu’il n’ait aucune attirance pour les autres reptiles, ni même pour leurs œufs.
En captivité, il se contente largement de rats et de souris, qu’il engloutit voracement.
Il a en général un solide appétit, mais cependant, outre les causes normales de jeûne (femelle gravide ,période de mue ,température trop basse, période d’accouplement), il arrive qu’un pituophis refuse de se nourrir pendant un mois .
Ne vous affolez pas et patientez ce n’est pas grave, il n’a peut être pas faim, vous l’avez peut être changé de terrarium, ou si vous lui donnez des souris congelées essayez de lui donner des souris vivantes ou fraîchement tuées.
Il faut tout de même s’assurer qu’il ne perde pas de poids et qu’il ne soit pas trop amorphe, et surveiller ses excréments.
Pour se faire une idée de ce que mange un pituophis , voilà comment je procède avec mes serpents.
Ils sont nourris une fois par semaine.
Pour un serpent nouveau né, je donne quatre souriceaux.
Pour un serpent d’un an , je donne deux souris subadultes.
Pour un serpent de deux ans, je donne deux à trois souris adultes.
Pour les serpents de plus de trois ans, cela varie de quatre à six souris ou bien deux rats.
J’ai eu le cas avec des bébés Pituophis melanoleucus lodingi, qui étaient capables de manger, dès la naissance, des souris subadultes. Ils mesuraient 50 cm et étaient déjà bien gros.

MAINTENANCE EN TERRARIUM
Les éleveurs américains conseillent de les maintenir seuls dans un terrarium de 80cm x 50cm x 50cm.
On peut cependant les maintenir par deux dans un terrarium de 120cm x 50cm x 50cm.
Les substrats les plus adaptés sont :
le papier absorbant (surtout pour les petits serpents), les copeaux de bois, les brisures de chanvre.
ou plus esthétiques :
le gravier
le sable
Le terrarium sera chauffé à l’aide d’un cordon ou d’une plaque chauffante à une température diurne de 26 à 28°C, et nocturne de 22°C, avec une période de repos hivernal de novembre à mars à une température de 8 à 12°C (jusqu’à 6°C pour P.melanoleucus melanoleucus et 12 à 15°C pour P.deppei ).
On disposera dans le terrarium une cachette à l’endroit le plus chaud, et une cachette au coin le plus frais.
Une branche est toujours appréciée pour faire un peu d’escalade, et une pierre pour s’y frotter, lorsqu’il doit se débarrasser de son exuvie.
On n’oubliera pas de lui fournir un récipient d’eau propre pour qu’il puisse boire et se baigner.

REPRODUCTION
La reproduction des pituophis ne pose pas de gros problème. Il faut s’assurer que l’on soit bien en possession d’un couple et qu’ils ont tous les deux au moins 150 cm, c’est à dire âgés de 3 à 4 ans .
Après leur période de repos hivernal, on introduit la femelle dans le terrarium du mâle une fois qu’elle a effectué sa première mue. On peut les laisser deux ou trois semaines ensemble et ensuite il vaut mieux séparer le couple pour que le mâle laisse la femelle tranquille.
Ensuite on peut commencer à nourrir correctement les serpents, car il n’est pas rare que les pituophis ne se nourrissent pas pendant la période d’accouplement.
La femelle dépose au bout de six semaines 7 à 11 œufs en une fois dans le pondoir qu’on lui aura préparé. Les œufs sont placés dans une couveuse pendant 70 à 80 jours à une température de 26°C.
Si la femelle est de grande taille elle peut pondre de gros œufs (4 cm sur 6 cm ), et les petits seront bien gros dès la naissance (de 40 à 55 cm).

BIBLIOGRAPHIE
Pine Snakes ( W.P. MARA – Ed. T.F.H. )
L’élevage des serpents Rois, des serpents des blés et autres colubridés (P.GERARD – Ed. P. GERARD )
Vous et votre serpent ( Guy DELAND – Ed. de l’Homme )
Guide du terrarium ( Gilbert MATZ & Maurice VANDERHAEGE – Ed. Delachaux et Niestlé ).

CONCLUSION
Les serpents taureaux sont des serpents très intéressants à maintenir en terrarium et apporteront, avec un peu de patience, beaucoup de satisfaction à leur propriétaire.
Ils sont tout aussi faciles à élever que des Elaphes. guttata. g. mais ils sont encore beaucoup moins répandus sur le marché français et européen que les lampropeltis et les elaphes. Cependant on en voit de plus en plus, mais ils sont parfois très chers, surtout les albinos qui sont vraiment très beaux.
Certains terrariophiles revendent leurs pituophis sous prétexte qu’ils sont agressifs. Il est vrai que leur agressivité pourrait en décourager plus d’un et que certaines espèces sont réputées pour rester toute leur vie d’une humeur un peu grincheuse. La plupart du temps il s’agit uniquement de jeunes serpents qui se calmeront vite avec l’âge.
J’espère que cet article vous aura donné envie de découvrir les pituophis ou, si ce n’est déjà fait, de persévérer dans votre élevage ces belles couleuvres américaines.

 

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